Samedi dernier, lors des 40 ans des Amis des musées, qu’elle préside depuis deux ans, Florence Reckinger mesurait le travail accompli – bénévolement - par l’association. La veille, elle accueillait la presse au Mudam – dont elle est membre du conseil d’administration – pour présenter Anne Teresa De Keersmaeker et le «Red Bridge Project». Dans quelques jours, elle partira à Arles pour décrocher l’exposition «Flux Feelings», initiée par l’asbl Lët’z Arles, qu’elle préside également.
Cet emploi du temps suffit à comprendre pourquoi Florence Reckinger a pris la décision, «après mûre réflexion, mais sans trop hésiter», de se retirer de la Banque de Luxembourg pour se consacrer à ses engagements dans le domaine de l’art et la culture, à partir du 1er janvier 2018. Ce domaine, auquel il faut ajouter une position dans le CA de la Croix-Rouge et en tant que secrétaire générale du Prix Steichen, elle l’embrasse depuis longtemps, en valorisant toujours les apports de la banque qui l’emploie et des autres mécènes qu’elle réussit à dégoter grâce à un entregent, une force de conviction et un charme certains.
Arrivée au département juridique de la Banque de Luxembourg «où on était à peine un et demi» il y a 20 ans, elle a «exercé son métier avec détermination et passion», comme le salue le message que Pierre Ahlborn, administrateur délégué de la banque, a adressé à ses collègues. Directeur Legal & Compliance, un département de 35 personnes, Florence Reckinger est aussi responsable de la lutte anti-blanchiment.
«Je sais que je ne vais pas m’ennuyer, il y a tellement à faire pour les associations et institutions culturelles, cela s’inscrit dans la continuité de mon engagement.»