Une mauvaise nouvelle de plus pour le site de Florange en Lorraine. ArcelorMittal vient d'informer la Commission européenne qu'il retirait le projet Ulcos pour le stockage du Co2 à son site de Florange, « à cause de difficultés techniques».
Accord avec le gouvernement
Suite à un appel d'offres de Bruxelles, qui doit attribuer des subventions à des programmes de recherche environnementaux permettant le captage et le stockage du CO2, l'examen était attendu pour le 13 décembre, avant une décision le 20.
Or, c'est sur ce projet que reposaient les derniers espoirs d'un redémarrage d'un des deux hauts-fourneaux arrêtés sur le site de Florange. C'était un élément clé de l'accord conclu entre le gouvernement et le groupe sidérurgiste à la fin de la semaine dernière. Accord qui avait conditionné l'arrêt des hauts-fourneaux à l'absence de licenciements sur le site et à la mise en place d'une solution alternative, Ulcos.
Nouvel appel d'offres ?
«La Commission a toujours été prête à considérer un cofinancement de ce projet. Ulcos pourrait concourir au prochain appel d'offres qui sera lancé l'an prochain», a toutefois indiqué Isaac Valero, porte-parole de la Commissaire en charge du Climat.
Le cabinet du Premier ministre français Jean-Marc Ayrault avait fait savoir dès mercredi soir que la version de captage de CO2 était « inopérante techniquement».
Selon le Républicain lorrain, le gouvernement tente de rassurer en promettant que ArcelorMittal et l'Etat seraient prêts à investir dans une nouvelle version du projet, qui pourrait être soumise à un nouvel appel d'offres prévu au deuxième semestre 2013. Le centre de recherche d'ArcelorMittal à Maizières-lès-Metz serait mis à contribution pour apporter les modifications techniques nécessaires.
Espoir entretenu
ArcelorMittal entretient également l'espoir dans un communiqué :
« Ce qui a été annoncé est en parfaite cohérence avec ce qui figure dans l’accord signé avec le gouvernement français. Cela ne signifie pas l’abandon du projet Ulcos. Cela signifie qu’aujourd’hui, dans l’état actuel des recherches, étant données les difficultés techniques rencontrées, le projet Ulcos remis dans le cadre de l’appel d’offre NER 300 – phase 1 – ne peut être mis en place. Le Groupe rappelle sa volonté de poursuivre le projet de recherche et de validation technologique en s’appuyant notamment sur l’expertise et le savoir-faire de son centre de recherche de Maizières-lès-Metz. Cette phase de recherche constituera une nouvelle étape de développement indispensable dans une perspective future d’industrialisation de cette technologie innovante. »