Mardi dernier, la police judiciaire a procédé, sur ordre du Parquet, à des perquisitions au domicile de l'homme d'affaires Flavio Becca, ainsi que dans plusieurs locaux de ses sociétés, entre autres à Howald.
L'enquête de la police judiciaire porte sur un abus de biens sociaux, et fait suite à des plaintes déposées par une personne morale et physique du Luxembourg contre l'homme d'affaires. Il serait aussi question de fraude fiscale.
L'information fait grand bruit au Luxembourg, Flavio Becca ayant occupé le devant de la scène médiatique ces derniers mois avec plusieurs de ses projets: il est en effet le promoteur du complexe commercial et sportif à Livange pour lequel la commune de Roeser a donné son feu vert hier, du projet Ban de Gasperich en périphérie de la ville de Luxembourg avec un centre commercial d'envergure, et le propriétaire de l'équipe cycliste Leopard-Trek qu'il a récemment repositionnée en incorporant sponsors, cyclistes et dirigeants de l'équipe américaine Radioshack.
Plutôt l'immobilier
Selon nos sources, l'équipe cycliste n'était pas visée par les devoirs judiciaires. Les perquisitions ne semblaient pas davantage se focaliser sur les actvités de parrainage sportif qu'affectionne M. Becca.
En revanche, il semble que les enquêteurs s'intéressent surtout à Promobe, une des sociétés de Flavio Becca installée à Howald, et à des "entreprises soeurs". Les soupçons porteraient, selon ces indications, sur des transactions, de financement et de promotion, liées à l'immobilier.
Difficile d'obtenir davantage de précisions, d'autant que, comme le rappelle le Parquet, la présomption d'innocence prévaut.
Souci de transparence
En tout cas, comme l'a confirmé un communiqué envoyé à la presse par un porte-parole de l'homme d'affaires, en début d'après-midi ce jeudi, «diverses sociétés que Monsieur Flavio Becca administre ainsi que son domicile ont été perquisitionnés pendant la journée du mardi 20 septembre 2011».
«Les sociétés et Monsieur Becca ont collaboré et entendent pleinement collaborer avec les instances judiciaires dans un souci de transparence dans le cadre de cette enquête. Nous souhaitons que la justice fasse son travail rapidement et démontre que les poursuites manquent de tout fondement tant en droit qu'en fait», conclut le communiqué.