Les voitures de société représentent 1.300 emplois directs et indirects, préviennent les professionnels du secteur. (Photo: David Laurent / archives)

Les voitures de société représentent 1.300 emplois directs et indirects, préviennent les professionnels du secteur. (Photo: David Laurent / archives)

En répondant «oui» à la question de l’éventuelle hausse de la fiscalité sur les voitures de société, la ministre de l’Environnement n’a probablement pas imaginé se heurter à une opposition formelle des professionnels de l’automobile.

Répondant jeudi par l’affirmative au micro de RTL que la fiscalité des voitures de société était l’une des pistes de la réforme fiscale, Carole Dieschbourg s’est vu recevoir un argumentaire concret de la part des fédérations concernées afin d’éviter pareilles mesures.

16.000 voitures neuves vendues en moyenne par an, 400 millions d’euros de recettes pour l’économie locale, 1.300 emplois directs et indirects… l’Association des distributeurs automobiles luxembourgeois (Adal), Fegarlux (Fédération des garagistes) ainsi que la FLLV (Fédération des loueurs de véhicules) ont fait part, vendredi, de leurs inquiétudes.

En 2015, indiquent les fédérations, les voitures de société étaient à l’origine de 54% des immatriculations de voitures, alors que leur part dans le parc national n’est que de 21% et ce en raison de la fréquence de remplacement plus élevée que pour les voitures privées. Tous les trois à quatre ans. 

Les signataires ajoutent que si les immatriculations de voitures privées étaient en baisse de 15% (-3.816 voitures) l’an dernier, le marché professionnel continuait à être quelque peu croissant, soit 2% avec 471 voitures. 

Les voitures de société contribuent ainsi à un environnement plus sain.

Adal, Fegarlux et la FLLV

Ajoutant que les voitures de société, plus vite remplacées, sont souvent des modèles plus récents et plus propres, les fédérations rappellent en outre que la voiture de société fait partie des standards en termes de package salarial.

Un avantage en nature imposable selon un montant évalué à 1,5% par mois de la valeur du véhicule neuf.

«Sachant que ce taux d’imposition, qui est un des plus élevés comparé aux pays avoisinants, est déjà aujourd’hui presque l’équivalent d’une imposition d’un revenu en espèces, une augmentation supplémentaire, même légère, enlèverait toute raison d’être à ces voitures», estiment les fédérations. 

Un rappel au bon souvenir du gouvernement qui intervient après un bilan en baisse des immatriculations pour 2015, le plus bas depuis 12 ans, sauf pour le segment du luxe qui se montre toujours tonique. À quelques jours de l’Autofestival qui se déroule du 23 janvier au 1er février.