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La nouvelle image de Finesti a été développée<br/>par l'agence Mikado Publicis.  

Finesti ? Un condensé des termes «Finance», «Fund», «Investment» et «Statistic», exprimés dans un néologisme de trois syllabes prononçable dans toutes les langues… Imaginée par l’agence de communication Mikado Publicis, cette nouvelle appellation permet à la société de tirer un trait sur une connotation très nationale. «Cela avait du sens lorsque notre activité était centrée au Luxembourg. Il y a désormais lieu d’avoir un brand plus neutre géographiquement», commente Dominique Valshaerts, CEO de Finesti.

CCLux avait été créée en avril 1995 à l’initiative de la Bourse de Luxembourg, de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement et d’une trentaine d’institutions financières actives dans le secteur, avec pour mission de collecter et diffuser les informations réglementaires liées aux fonds. En 2000, la base de données de la société comptait environ 4.000 valeurs nettes d’inventaire. Aujourd’hui, Finesti publie plus de 22.000 valeurs nettes d’inventaire et compile les informations de plus de 31.00 parts de fonds. «Nous couvrons l’intégralité des fonds luxembourgeois», indique M. Valshaerts.

Deux chantiers d’envergure

Les ambitions internationales de Finesti ne sont pas uniquement dues à l’accomplissement de la mission d’origine de la société sur le territoire luxembourgeois. Elles s’appuient également sur deux chantiers colossaux dans lesquels elle est désormais engagée, avec la bénédiction de l’Efama, l’association européenne de l’industrie de la gestion. Le premier concerne le développement du principe de Fund Processing Passport (FPP), la fiche d’identité opérationnelle d’un OPCVM donnant accès, aux divers acteurs intervenant dans la circulation de ces produits, à une série d’informations techniques clés.

600 FPP sont déjà publiés et 3.000 autres sont en attente de validation auprès des promoteurs. Le second, plus vaste encore, réside dans une classification européenne des fonds d’investissement. Associé à la société danoise Fund Connect, Finesti a été mandaté pour assurer, sur une base trimestrielle, le monitoring des critères de classification définis par Efama. «Tous les trois mois, les fonds nous communiquent la composition de leurs portefeuilles d’investissement et nous vérifions que ces portefeuilles correspondent effectivement au profil du fond défini à la base».

L’accent est mis, en priorité, sur les fonds Ucits, disposant du passeport européen. L'objectif est d’atteindre une classification concernant 50% des fonds Ucits existant en Europe (sachant que la part de marché des fonds luxembourgeois est déjà de l’ordre de 30%…) d’ici à 18 mois. «Nous avons achevé la phase pilote fin 2008 et nous nous engageons désormais dans une phase d’industrialisation du processus, explique M. Valschaerts. Nous avons adapté notre infrastructure, pour s’adapter aux exigences émises par la Banque centrale du Luxembourg. Au niveau luxembourgeois, nous atteindrons rapidement la masse critique. Pour les autres pays, nous comptons sur l’élan donné par les 14 principaux asset managers européens qui ont participé à l’établissement des critères au sein du European Fund Classification Forum».

Synergies positives

Il y a peu, les prospectus d’émission des fonds d’investissement étaient fournis à CCLux sous forme papier, ce qui nécessitait un fastidieux travail de numérisation par scanner et de contrôles de qualité associés. Désormais, depuis la 31 décembre dernier, l’ensemble de l’industrie des fonds a pour obligation d’adresser sa documentation sous format électronique. Une mesure qui a grandement facilité le travail de collecte et de stockage des données. «La tendance au niveau européen est d’encourager et d’ériger en principe la diffusion des informations en format électronique. Nous avons été un peu précurseurs dans cette évolution, se réjouit le CEO de Finesti. Nous sommes également en discussions avec la CSSF pour remplacer le visa manuel par un visa électronique, ce qui permettra d’éviter toute rupture dans la chaîne d’informations».

Du coup, Finesti ne craint pas, pour l’heure, un engorgement au niveau de la masse d’information à traiter. «Actuellement, une quinzaine de personnes travaillent sur le plan opérationnel. Avec les outils mis en place et l’automatisation des processus de collecte et des mécanismes de contrôle, nous sommes globalement suffisamment armés pour pouvoir faire face à l’ajout dans notre base de données des fonds non-luxembourgeois».

C’est dans ce contexte que les synergies développées avec la Bourse de Luxembourg, devenu actionnaire unique en mai 2002, jouent à plein, tant sur le plan opérationnel que technique. «Nous avons renforcé le rôle de la Bourse de CCLux comme infrastructures de Place au service de l’industrie des fonds. Nous pouvons être considérés comme des ‘utilities’ au service de nos industries respectives».