Les Lëtzebuerger Filmpräis ont été attribués dans huit catégories. (Photo: Charles Caratini)

Les Lëtzebuerger Filmpräis ont été attribués dans huit catégories. (Photo: Charles Caratini)

Tout ce qu’il est convenu d’appeler la «grande famille du cinéma» était rassemblé au Goodbye Monopol 2 pour la remise des Lëtzebuerger Filmpräis. Présentée par Gabriel Boisante, la cérémonie s’est déroulée devant un parterre de 800 personnes. La grande nouveauté de l’année était le remplacement du jury par la «Filmakademie», à la manière de ce qui se fait dans les autres pays. Ce sont donc plus de 400 personnes œuvrant dans le domaine du cinéma qui ont voté après avoir visionné les 56 films en lice, répartis dans huit catégories.

La première réalisation de Julien Becker, «22:22», a ouvert le bal en remportant le Filmpräis dans la catégorie du meilleur court-métrage de fiction. C’est sans surprise que «Mr Hublot» a été récompensé dans la catégorie Meilleur court-métrage d’animation. Moins d’une semaine après avoir reçu un Oscar, les réalisateurs Laurent Witz et Alexandre Espigarès ont tout de même considéré le prix avec intérêt. «Il signifie beaucoup plus au niveau personnel. Ici dans la salle, il y a tous les gens que l’on connaît et qui ont travaillé avec nous», ont-ils témoigné. L’autre nommé aux oscars, «Ernest et Célestine», en partie dessiné au Studio 352, a été récompensé du Filmpräis du meilleur film d’animation.

Un grand vainqueur

Mais c’est bien «Doudege Wenkel» qui fait figure de grand gagnant de la soirée en remportant trois prix dont le plus prestigieux, celui du meilleur film luxembourgeois. Jules Werner s’est vu attribuer celui de la «meilleure contribution artistique», pour son rôle de policier dans le film de Christophe Wagner. Il a salué le travail des petites structures de théâtre qui lui ont mis le pied à l’étrier.

Jako Raybaut a, quant à lui, reçu le prix de la «meilleure contribution technique» pour son travail de chef opérateur sur le film. Ces deux catégories ont par ailleurs été très critiquées parce qu’elles rassemblent des prestations très diverses: comédiens, musiciens et scénaristes dans l’une, et tous les métiers techniques du cinéma dans l’autre, de l’image au décor en passant par le son, le montage, le maquillage ou les costumes.

Le cinéma luxembourgeois étant particulièrement actif dans le domaine de la coproduction, cette catégorie était la plus nourrie avec 25 films. «Hannah Arendt», de Margarethe von Trotta, coproduit par Amour fou, a remporté le Filmpräis. «Never Die Young» de Pol Cruchten a, lui, été salué comme meilleur documentaire.

La soirée s’est terminée dans la bonne humeur où les gagnants ont pu célébrer leurs prix et se congratuler.