Après de nombreux pays en Europe, Fidelity a donc jeté son dévolu sur un premier bien au Luxembourg pour une centaine de millions d’euros. (Capture d'écran: Google maps)

Après de nombreux pays en Europe, Fidelity a donc jeté son dévolu sur un premier bien au Luxembourg pour une centaine de millions d’euros. (Capture d'écran: Google maps)

L’acquisition du siège d’Atoz à deux pas de l’aéroport marque l’intérêt de Fidelity, via son fonds Fidelity Eurozone Select Real Estate Fund, pour le marché luxembourgeois.

«Nous ne cherchons pas à nous positionner sur le marché CBD, mais dans des zones de tranche B, autour d’actifs qui présentent de bons fondamentaux», déclare à Paperjam Aymeric de Sérésin, portfolio manager chez Fidelity International. 

Un locataire de référence et un immeuble moderne représentent des critères pour ce fonds paneuropéen ouvert, qui approche les 700 millions d’euros, avec une volonté affichée de le faire grandir.

Approche paneuropéenne

«Le fonds attire des investisseurs aux origines diversifiées, beaucoup d’Europe, mais aussi d’Asie», note Aymeric de Sérésin. «Il s’agit d’investisseurs institutionnels, des fonds de pension et des assurances, notamment, qui recherchent une distribution pérenne.»

Après la Belgique, la France, les Pays-Bas et l’Allemagne, Fidelity – déjà présent au Luxembourg via ses activités de gestionnaire de fonds – a donc jeté son dévolu sur un premier bien au Luxembourg pour une centaine de millions d’euros.

L’immeuble a été finalisé en 2000 et Atoz, qui a vendu le bâtiment à Fidelity, représente désormais 80% des revenus locatifs.

«Nous recherchons les biens en direct via une équipe paneuropéenne», ajoute Aymeric de Sérésin. «Nous voulons être présents via des équipes dédiées dans tous les marchés où nous investissons.»

D’autres intérêts en vue

Fidelity Eurozone Select Real Estate Fund, une sicav luxembourgeoise d’ailleurs, pourrait donc voir d’autres actifs luxembourgeois arriver dans son escarcelle, pourquoi pas au Kirchberg.

«Le marché luxembourgeois possède des fondamentaux positifs, le stock de bureaux est assez moderne, il y a peu de vacances locatives et une suroffre limitée permet de maintenir les valeurs locatives», ajoute Aymeric de Sérésin. Le secteur du commerce nous intéresse sur base des prévisions de croissance de la population résidente auxquelles nous croyons.» 

Le fonds évolue progressivement, avec comme visée à court et moyen termes une centaine de millions en investissement suite à la levée de capitaux de 300 millions l’an dernier.

Petit Poucet au sein de Fidelity, sa branche Real Estate veut se positionner aux côtés des autres grands noms, de quoi dynamiser encore un peu plus un marché sous le feu des projecteurs.