Ségolène Royal est revenue sur ses propos quant à une fermeture prioritaire de Cattenom. (Photo: Licence C.C.)

Ségolène Royal est revenue sur ses propos quant à une fermeture prioritaire de Cattenom. (Photo: Licence C.C.)

Auteure d’un rétropédalage magique devant l’Assemblée nationale ce mardi, la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, est revenue sur l’idée de fermer en priorité les centrales nucléaires proches des frontières.

«Ce sont des sujets suffisamment sérieux pour que les différentes prises de position ne s’appuient pas uniquement sur des rumeurs mais sur des déclarations en bonne et due forme», a déclaré la ministre, selon des propos rapportés par le site loractu.fr.

Elle nie donc avoir déclaré, il y a une semaine, que les centrales nucléaires de Fessenheim, Bugey et Cattenom, proches des frontières de l’Allemagne, de la Suisse et du Luxembourg, respectivement, seraient les premières à fermer dans le cadre du programme français de réduction de sa dépendance à l’atome. Le projet du gouvernement Hollande vise en effet à faire passer la consommation d’électricité d’origine nucléaire de 75% actuellement à 50% en 2025.

Le tweet de l'ambassadeur

Le mardi 18 mai, c’est l’ambassadeur du Luxembourg à Paris, Paul Dühr, qui avait allumé la mèche via Twitter à la suite d’un petit-déjeuner des ambassadeurs avec la ministre Royal. Une promesse non datée, mais qui avait réjoui les autorités politiques du Luxembourg, qui plaident depuis un certain temps la cause de la fermeture de Cattenom auprès du monde politique hexagonal.

Mardi matin, devant les parlementaires français, c’est le député de la Moselle et président du département, Patrick Weiten, qui a interpellé Ségolène Royal sur les réelles intentions du gouvernement. Celle-ci a donc rejeté l’idée d’une fermeture de la centrale de Cattenom, une des plus puissantes de France avec ses quatre réacteurs d’une puissance unitaire de 1.300 Méga-Watts. 1.200 emplois sont en effet dans la balance.

Devant les députés, madame Royal a affirmé que c’était à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de décider du maintien ou non des centrales nucléaires. La seule certitude de fermeture concerne en fait la centrale de Fessenheim qui devrait fermer en 2017.

Dans l’inépuisable feuilleton médiatico-politique sur le thème du «on a mal interprété mes propos», voilà encore un épisode qui fera date.