Monsieur Molitor, quel est l’événement qui vous a le plus marqué dans votre secteur d’activité au cours des derniers mois?
«Pour nous, tout événement est unique en son genre! Mais je déplore qu’au Luxembourg, les événements d’envergure ne soient pas légion. Il faut aller les chercher dans de grandes villes telles que Paris ou Londres. Ici, le frein est d’ordre budgétaire et il y a peut-être aussi une mauvaise compréhension du marketing événementiel, car le savoir-faire et le matériel sont là. Pour répondre à cette tendance de réduction des coûts, nous avons été contraints de nous adapter. Aujourd’hui, nous regardons du côté des Rotondes et de leur ouverture programmée pour entrevoir une opportunité de développement. En effet, ce site exceptionnel pourrait être le théâtre d’événements d’ampleur.
Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance?
«Le challenge, c’est de maintenir une qualité de services irréprochable. C’est le pilier majeur de notre croissance: une qualité à déployer et développer sans cesse. Nous cherchons à nous focaliser dans ce que l’on sait faire le mieux afin de rester une référence, notamment en compétences audiovisuelles. Oui, nous avons pour stratégie d’améliorer nos points forts et non de nous diversifier à outrance. D’autre part, j’ai pu constater que la qualité made in Luxembourg s’exporte très bien. Nous prévoyons donc de nous développer plus encore vers l’étranger.
Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter?
«Apex est, d’une part, un fournisseur de solutions technologiques et, d’autre part, une structure qui doit pouvoir répondre à une demande artistique. Aussi il nous faut des collaborateurs qui ont cette double casquette et force est de constater que ce n’est pas fréquent. Nous sommes donc continuellement à l’affût de personnes qui ont une formation universitaire technique et une grande sensibilité artistique. Je pense par exemple à nos éclairagistes.
Quel type de manager êtes-vous?
«Je pense être un manager de type collaboratif. J’attire l’attention de mes collaborateurs pour que les décisions soient autant que possible prises en groupe. Je laisse beaucoup de liberté à chacun. Mon rôle est de superviser l’ensemble et de veiller à ce que les missions de l’entreprise soient bien respectées.
Quelles sont vos principales qualités?
«D’après mon équipe, je suis quelqu’un de perfectionniste, ce qui n’est pas forcément mon point de vue. Même s’il est vrai que, pour moi, toutes les étapes d’une tâche sont importantes et que je reste donc attentif aux détails.
Et vos principaux défauts?
«Je suis quelquefois trop impatient et j’ai du mal à me conformer à un rythme que j’estime trop lent. D’un autre côté, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, je trouve que, parfois, je tarde à intervenir lorsque les choses ne se déroulent pas comme elles le devraient.
Si vous aviez dû exercer un autre métier, qu’auriez-vous aimé faire?
«Je me serais très bien vu architecte, car c’est un métier qui a, à chaque mission, le challenge d’allier l’esthétique et le fonctionnel. De plus, il offre la satisfaction d’avoir réalisé quelque chose de concret, de matériel et de visuel. Mon activité aujourd’hui est sur bien des points similaire.
Comment voyez-vous votre société dans cinq ans?
«Je souhaiterais que nous soyons une référence au Luxembourg et que notre réputation ait dépassé les frontières, que nous soyons référencés à l’international.»