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Jean-Michel Ludwig, director Start-up Support & SME performance chez Luxinnovation. 

Historiquement, les bases de l’écosystème des start-up au Luxembourg ont été posées sous l’impulsion du secteur public, avec la mise en place des premiers incubateurs (Technoport, Ecostart) et des initiatives de support (via Luxinnovation, la Chambre de commerce ou bien par le biais de subventions étatiques). Les derniers-nés dans cet environnement inspirant sont la House of Start-ups – inaugurée à Luxembourg début juin – et l’Innovation Hub – inauguré fin juin à Dudelange.

Un écosystème complet dédié à la création et à l’accélération de jeunes entreprises innovantes.

Jean-Michel LudwigJean-Michel Ludwig, Director Start-up Support & SME performance (Luxinnovation)

Mais ces dernières années, le secteur privé s’est également fortement positionné, avec de nombreux investissements et initiatives qui ont permis de développer un écosystème complet dédié à la création et à l’accélération de jeunes entreprises innovantes. Cet écosystème émerge désormais à l’échelle européenne et la forte fréquentation du pavillon national luxembourgeois lors du dernier salon international Vivatech, fin mai, à Paris, illustre parfaitement l’intérêt toujours plus marqué par les acteurs à l’étranger.

Des «pépites» plus rapidement identifiées

La force de l’écosystème start-up luxembourgeois repose donc sur la capacité des acteurs publics et privés à travailler ensemble dans l’intérêt des entrepreneurs. Plus cette proximité sera grande, plus cet écosystème sera performant dans la mesure où les «pépites» en devenir seront rapidement identifiées et les efforts mutualisés pour en faire les success-stories de demain. L’implication permanente des grandes sociétés privées de la Place est indispensable pour compléter l’offre proposée aux start-up et positionner le Luxembourg à l’international.

Le partenariat réussi entre l’incubateur public Technoport et l’opérateur ICT privé Vodafone dans la création de l’accélérateur Tomorrow Street et dans l’organisation d’événements d’envergure internationale, comme l’Arch Summit au Luxembourg au printemps dernier, démontre toute la valeur ajoutée d’une telle alliance avec une société ayant un rayonnement et un réseau internationaux.

Le Digital Tech Fund est un autre exemple de partenariat mis en place entre le public et le privé. Lancé en avril 2016, ce fonds d’amorçage, avec une première dotation de 20 millions d’euros, est porté par l’État (via la SNCI, notamment), mais est largement soutenu par des entreprises privées actives dans différents secteurs (télécom, spatial, finance, juridique…).

Il est important d’identifier localement ou d’attirer des entrepreneurs talentueux développant des projets qui font du sens pour l’économie luxembourgeoise.

Jean-Michel LudwigJean-Michel Ludwig, Director Start-up Support & SME performance (Luxinnovation)

Lancement de la session d’automne du programme Fit4Start

Pour permettre un retour sur investissement optimal de ces différentes initiatives, il est important d’identifier localement ou d’attirer des entrepreneurs talentueux développant des projets qui font du sens pour l’économie luxembourgeoise. Le programme d’encadrement et de soutien Fit4Start, lancé par le ministère de l’Économie et géré par Luxinnovation, vise clairement cet objectif.

Après une première phase pilote en 2016-2017, les années 2018 et 2019 seront marquées par une montée en puissance de ce programme. De cinq, le nombre de start-up accompagnées a été porté à dix au printemps dernier. Et pour la prochaine session de cet automne, en plus de dix entreprises du secteur ICT, cinq autres places seront attribuées à des start-up actives dans les technologies de la santé. La période d’inscription pour postuler à la session d’automne de ce programme se déroulera entre le 9 juillet et le 27 août, la sélection finale étant prévue d’être annoncée en octobre. 

Pour 2019, l’objectif est de renforcer plus que jamais l’implication des entreprises privées afin d’attirer des start-up qui répondent aux besoins des utilisateurs finaux. Cela passera notamment par un ciblage accru de technologies ICT appliquées aux secteurs de développement jugés prioritaires par le ministère de l’Économie.