Laure Elsen (Photo : Julien Becker)

Laure Elsen (Photo : Julien Becker)

Depuis 2008, les PME qui dépensent à tout va sont l’exception dans un monde où rigueur et austérité sont des leitmotive sans cesse rabâchés aux oreilles des audacieux. Dans ce contexte, beaucoup d’entreprises resserrent les cordons de leur bourse et quand elles décident d’investir, elles le font avec cohérence et réflexion.

L’investissement en communication ne déroge pas à cette règle. Mais force est de constater une prise de conscience de la part des entreprises, ces dernières années, de la nécessité d’une bonne visibilité et développent, de fait, des stratégies de communication dans lesquelles l’événementiel prend une part toujours plus importante. « Si la partie événementielle est plus importante dans les grandes structures, les banques ou les ministères, les PME ont également pris conscience de l’importance de communiquer en général et via l’événementiel en particulier », confirme Laure Elsen, directrice d’Accentaigu qui a vu durant cette dernière décennie, une évolution significative en ce sens.

L’événementiel reste cependant une action ponctuelle dans le plan de communication des petites entreprises et s’inscrit généralement autour de temps forts comme des anniversaires, des séminaires, des conférences, des journées portes ouvertes ou encore lors du lancement d’un nouveau produit ou service. « Le street marketing s’est ainsi beaucoup développé au cours de ces quatre dernières années. Les PME se sont rendu compte qu’il s’agit d’un moyen efficace et rapide d’atteindre leur cible avec un budget souvent moins important qu’une communication publicitaire dans les médias. » Les communes sont, d’autre part, plus ouvertes à ce genre d’action et accordent donc avec plus de facilité les autorisations préalables.

Le contact direct : l’atout majeur

On voit donc fleurir au sein de nombreuses PME des mani­festations aux objectifs aussi variés que peut être l’imagination de chacun, mais gardant toujours en perspective un retour sur investissement quantifiable. « Le contact humain au travers de l’évé­­nementiel est très important pour les entreprises qui voient nombre de contrats s’ébaucher lors d’un premier face à face, ajoute Laure Elsen. Le client aime être pris au sérieux et apprécie les égards qui lui sont portés. » Une relation plus humaine s’instaure où la notion de confiance prend une dimension plus importante.

Reste que l’événementiel, s’il s’intègre toujours plus dans un plan de communication, – tendance se répandant des grandes structures vers les PME – est une pratique qu’appliquent les entreprises qui « ont conscience qu’il faut communiquer pour se développer ». A contrario, les sociétés plus « traditionnelles », celles qui ne jugent la communication qu’à l’aune des frais qu’elle engendre, restent réfractaires à toute action de type événementiel… Mais leur nombre tend à décroître régulièrement.

 


Express - Laure Elsen

  • 38 ans

  • Directrice d’Accentaigu depuis 2003
  • Responsable événementiel chez Mercedes-Benz de 1997 à 2003
  • Membre du conseil d’administration de la Markcom depuis 2007