Cette semaine, le Land aborde notamment la frontière qui sépare Longwy et le Luxembourg. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Cette semaine, le Land aborde notamment la frontière qui sépare Longwy et le Luxembourg. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Alors qu’Emmanuel Macron avait déjà plaidé pour une «coalition des bonnes volontés» lors de sa visite à Senningen il y a bientôt un an, le Premier ministre Xavier Bettel (DP) n’a pas pu soutenir son ami sans réserve dans ses propositions pour une réforme de la zone euro au Conseil européen la semaine passée. Pourquoi? Parce que le budget séparé que voudrait introduire le président français pour l’Union monétaire devrait être financé entre autres par une taxe sur les transactions financières (TTF) contre laquelle l’actuel gouvernement s’est battu, comme son prédécesseur, pour éviter des dégâts pour l’industrie des fonds d’investissement. La proposer comme source de financement pour alimenter le budget de la zone euro, c’est un peu comme si le gouvernement français essayait de faire entrer monsieur Tobin par la porte arrière.

Manager de l’éducation en action

Claude Meisch (DP) a promis 85 mesures pour améliorer l’enseignement dans l’école publique. Aucun autre ministre de l’Éducation nationale luxembourgeois des derniers temps n’a initié une telle avalanche de projets pédagogiques et réformes structurelles. Mais il n’est pas certain que ses nombreuses initiatives vont changer l’enseignement pour le mieux. Car ce qui se vante d’être libéral l’est aussi côté contenu. Une seule chose est donc certaine: la politique de l’éducation actuelle menace l’école publique comme nous la connaissons au Luxembourg et va la changer en profondeur. Dans sa série d’articles de bilan de la législature, le Land se consacre cette semaine à l’éducation nationale sous Claude Meisch.

Ce jour-là à Longwy

Il n’est que huit heures et demie ce lundi matin et il fait déjà chaud, 22 degrés, tendance à la hausse. En venant, via Arlon, le soleil matinal a fait miroiter les carcasses des voitures bloquées dans les bouchons de l’autre direction, de derrière la frontière jusqu’à l’entrée de Luxembourg-ville. L’Espace Jean Monnet à Longlaville est un no man’s land au milieu de terrains abandonnés transformés en parkings. Dès l’arrivée, on a le sentiment d’une gloire passée, d’une région sinistrée, avec l’attractivité du marché de l’emploi luxembourgeois comme seule perspective pour beaucoup de ses habitants. Dans son édition de cette semaine, le Land raconte une réalité frontalière.