Annoncée en mars dernier, la revente de trois sites industriels du groupe Novelis, dont celui de Dudelange (300 salariés), est confirmée. Eurofoil a repris la main, sous la houlette du fonds américain AIAC. L’usine de Dudelange est aussi liée au centre de recherche de Belvaux.

Le groupe Novelis a confirmé ce lundi, depuis son siège d’Atlanta, la finalisation d’une opération de revente de trois de ses sites en Europe. Cette opération avait été officiellement annoncée en mars dernier. Sont concernées les usines de production de feuilles d’aluminium pour l’emballage de Rugles (France), Berlin et Dudelange.

Pas de surprise, par rapport à ce qui était dit depuis plusieurs mois : l’acquéreur n’est autre qu’Eurofoil, qui appartient au fonds américain AICA (American Industrial Acquisition Corporation). Eurofoil Luxembourg S.A. sera le nouveau nom de l’usine de Dudelange. Nouveau étant relatif, puisque Eurofoil était déjà accolé à Novelis et, auparavant, à Pechiney. Les origines de l’établissement remontent à 1982, sur la zone industrielle de Dudelange.

Portefeuille en expansion

Ces usines, parfaitement viables et compétitives, n’entraient cependant plus dans les plans stratégiques de Novelis, rappelle dans le communiqué Tadeu Nardocci, président de Novelis Europe. Novelis, qui opère dans 11 pays, est une filiale de Hindalco, un puissant groupe asiatique, navire amiral du conglomérat indien Aditya Birla Group, basé à Mumbai.

Pour Eurofoil, il s’agit d’une « bonne opération et d’un investissement stratégique » (dont le montant n’est pas communiqué). L’ancrage au sein du « portefeuille en pleine expansion » (dixit Willem Loue, managing director d’Eurofoil) de AIAC correspond à une volonté « d’optimiser la présence du groupe AIAC en Europe, sur le marché des feuilles d’emballage aluminium ».

Pas d’impact attendu pour le personnel

Ce marché, à destination notamment de l’industrie automobile, de l’agroalimentaire, de l’industrie pharmaceutique ou de l’industrie du tabac (l’emballage intérieur des paquets de cigarettes par exemple, est fait de microfeuilles d’aluminium) est supporté, précise d’ailleurs le communiqué, par l’Eurofoil Innovation Centre, situé à Belvaux.

Les quelque 300 salariés d’Eurofoil au Luxembourg attendent, via les organisations syndicales, de voir l’évolution des choses. A priori, le rachat n’a pas de conséquence sur l’emploi. Le top management de Novelis doit être remplacé. Mais le personnel en place, dans les bureaux, sur les lignes et au centre R&D, ne devrait pas être chamboulé. Ce sont en tout cas les premiers échos recueillis par les délégués du personnel auprès de la direction locale.