Le troisième programme d’ajustement de la dette grecque de 86 milliards d’euros, officiellement destiné à «assurer un retour à la croissance économique durable» dans le pays, devrait être le dernier. Sur les 110 mesures exigées par les créanciers européens depuis août 2015, «seules deux sont encore en suspens», a indiqué lundi soir Mário Centeno, président de l’Eurogroupe, qui précisait que ces deux éléments «échappent au contrôle du gouvernement».

Qualifiée «d’excellente nouvelle» résultant d’un «effort considérable de la part du gouvernement grec», la situation va non seulement aboutir au déblocage d’une enveloppe de 5,7 milliards d’euros – après validation par les Parlements des États membres – mais aussi au déclenchement «du travail technique sur les mesures d’allégement de la dette». Soit la levée partielle de la surveillance européenne de la dette grecque, qui atteignait 178% du PIB en 2017.

L’Irlande et sa «reprise impressionnante»

Selon les agences de notation, la situation économique du pays s’améliore, même s’il reste dans la catégorie des pays à risque. Fitch a suivi S&P Global Ratings en faisant passer la note de sa dette souveraine de B- à «B avec perspective positive», estimant que la viabilité de la dette comme la situation économique du pays vont s’améliorer.

La réunion de l’Eurogroupe a également porté sur la situation irlandaise, dans le cadre de «la surveillance post-programme» mise en place suite à la crise de 2008. Soulignant «la reprise impressionnante du pays», Mário Centeno a salué «la bonne performance économique» en vigueur à Dublin et a «encouragé l’Irlande à rester sur cette voie afin qu’elle soit en mesure de faire face à tous les risques.» Pour mémoire, le pays avait remboursé, en septembre dernier par anticipation et en totalité, l’encours de ses prêts souscrits auprès du FMI, du Danemark et de la Suède. Soit 4,5 milliards d’euros.