Xavier Bettel était reçu chez Angela Merkel ce lundi. Le Premier ministre luxembourgeois fait campagne pour le level playing field. (Photo : SIP / Viviane Wild)

Xavier Bettel était reçu chez Angela Merkel ce lundi. Le Premier ministre luxembourgeois fait campagne pour le level playing field. (Photo : SIP / Viviane Wild)

Qualifiant les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne de chance et de défi, Xavier Bettel déclarait que le Luxembourg allait les «suivre, accompagner et influencer» de très près.

«Nous allons veiller à ce que le Brexit ne devienne pas un désavantage pour les autres États membres, que ce soit au niveau des droits, des devoirs ou de la compétitivité par rapport à des tiers États, dont le Royaume-Uni», déclarait le Premier ministre luxembourgeois dans un communiqué ce lundi.

Cette déclaration déclinée du principe du «level playing field», et souvent répétée, illustre en fait principalement des inquiétudes de la Place financière luxembourgeoise, dont notamment l’industrie des fonds.

L’avenir de l’UE

Si les règles ne sont pas adaptées, ou que la relation avec Londres n’est pas redéfinie convenablement, le Royaume-Uni, une fois sorti de l’Union, pourrait gagner en marge de manœuvre réglementaire et fiscale chez lui, tout en bénéficiant de l’accès au marché unique dans des termes toujours avantageux.

Lors du point presse à la chancellerie à Berlin, Xavier Bettel ajoutait que «personne ne s’est réjoui du Brexit», mais que la sortie du Royaume-Uni soulève également des questions sur l’enveloppe budgétaire de l’UE post 2020. Sujet qui sera discuté lors d’une réunion informelle des chefs d’État et de gouvernement ce vendredi à Bruxelles.

Outre les questions budgétaires, les dirigeants européens discuteront de l’avenir institutionnel de l’UE, dont la méthode des candidats chefs de file européens, telle que défendue par la Commission européenne.