Stephane Roelants (Studio 352) (Photo: Laurent Antonelli/Blitz)

Stephane Roelants (Studio 352) (Photo: Laurent Antonelli/Blitz)

« On peut toujours regarder son entreprise et se dire que ce qu’on
a fait est bien. Mais, à mon sens, c’est ce qu’on va faire qui doit rester le plus important. Je n’estime pas forcément qu’on a eu du succès, mais je me dis qu’il faut que l’on puisse continuer à exister et consolider le travail déjà accompli. J’ai le profil
du ‘pessimiste réaliste’, ce qui me permet d’être plus vigilant dans mes démarches. S’il y a sans doute une part de chance dans toute entreprise, je pense qu’il est avant tout question
de vigilance.

A travers l’existence du Studio 352, nous avons fait notre apprentissage. Pendant des années, nous avons multiplié les productions. En 14 ans, nous avons fait tout et son contraire. Cela avant de parvenir à développer une ligne éditoriale cohérente. Celle-ci reste un élément essentiel de la réussite de notre entreprise. Car sur le chemin de la réussite, il est indispensable d’avoir une ambition, de poursuivre un objectif, sans oublier d’être flexible et de se remettre régulièrement en question, tant le monde
évolue en permanence.

Un entrepreneur doit sans cesse identifier les forces et les outils dont il dispose pour être le plus performant.
Et surtout, il doit éviter l’entêtement débile. Aujourd’hui, je pense que nous devons figurer parmi les studios les plus performants d’Europe. Comment y sommes-nous parvenus? J’ai pris modèle sur certains studios ou personnes que j’admirais, mais j’ai toujours avancé modestement. On a dû faire nos classes pour arriver à passer le cap de la jeunesse douloureuse. Pour le reste, je crois en l’intégrité et j’essaie, dans mon travail, d’avoir
le plus d’éthique possible vis-à-vis
de mes partenaires.

Il faut aussi être attentif aux opportunités qui s’offrent à vous et avoir le feeling pour sélectionner celles qui, demain, assureront le succès de votre entreprise.»  S. L.