Après avoir vécu un développement presque continu depuis sa fondation en 1987, la société Euroscript connaît un brutal coup d’arrêt. Spécialisée dans le traitement documentaire, et en particulier les traductions, la société basée à Bertrange a appris, fin août, qu’elle venait de perdre le contrat qu’elle détenait auprès de l’Office des publications de l’Union européenne, pour le traitement du Journal officiel de l’UE. Une publication en 23 langues qui occupait directement, à elle seule, une centaine de salariés.
Le contrat en cours s’arrêtera au 31 mars 2014, mais les conséquences sont immédiates. «La perte de ce contrat, représentant 35% du revenu total d’Euroscript Luxembourg, a mis en péril la survie de la société et a impliqué l’ouverture de négociations pour la mise en place d’un plan social», explique l’OGBL dans un communiqué diffusé ce mardi.
Syndicats et directions sont, depuis un moment déjà, en train de travailler sur ce dossier, puisque pas moins de neuf réunions se sont déjà tenues depuis l’annonce de la mauvaise nouvelle.
Du Luxembourg en Roumanie
À l’heure actuelle, ce sont 73 des 130 salariés de l’entreprise qui sont concernés par ce plan social. C’est huit de moins que les intentions premières qui concernaient 81 personnes. Des indemnités extra-légales liées à l’ancienneté et à l’âge des licenciés, allant de 110 à 190 euros par mois d’ancienneté auprès de l’entreprise ont été négociées, tout comme une prime de présence de 50 euro parjour effectivement travaillé pendant la durée du préavis.
«Le plan social s’appliquera à toute personne licenciée jusqu’au 31 mars 2014 pour des motifs non-inhérents à la personne», précise l’OGBL, qui regrette, dans le même temps, que les instances européennes n'appliquent d’autres critères de sélection dans le cas d’appels d’offres que le seul aspect des coûts.
Le contrat perdu par Euroscript passe entre les mains de l’Imprimerie centrale. Mais selon l’OGBL, cette dernière prévoit de transférer l’activité liée à ce contrat en grande partie à sa filiale roumaine, «à bas salaires».