Gary Kneip (Europe4Startups): «Nous étudions la possibilité de nous rapprocher de Plug and Play.»  (Photo: archives paperJam)

Gary Kneip (Europe4Startups): «Nous étudions la possibilité de nous rapprocher de Plug and Play.»  (Photo: archives paperJam)

A l’occasion du salon ICT Spring 2011, qui se tient ces mardi et mercredi, une nouvelle initiative visant à promouvoir le Luxembourg a été dévoilée. Gary Kneip, co-fondateur et porte-parole de Europe4Startups, nous en livre les détails. Selon lui, cette offre «alléchante» est complémentaire à celle de Plug and Play, également annoncée cette semaine. Gary Kneip est aussi président de SecureIT et candidat sérieux à la présidence de la CLC (Confédération Luxembourgeoise du Commerce).

Monsieur Kneip, en quoi consiste cette nouvelle initiative Europe4StartUps?

«C’est une réponse à un constat de tout le secteur IT. Un effort colossal est nécessaire pour bien positionner le Luxembourg, pour arriver à toucher une cible intéressante, des sociétés du multimédia, du commerce électronique, des jeux… c’est-à-dire des sociétés qui peuvent connaître une croissance exponentielle.

Avec Europe4StartUps, nous avons rassemblé plusieurs acteurs et constitué un portefeuille de services que nous offrons gratuitement pendant douze mois à des ‘jeunes pousses’ confirmées qui veulent s’implanter en Europe. Nous comptons déjà plusieurs membres à part entière (SecureIT, LuxCloud, HP, Farvest Group) et d’autres membres sans droits de vote (Chambre de Commerce, PwC, LuxConnect, Allen & Overy, Mangrove Capital, Microsoft…). Depuis le lancement ce mardi au salon, de nouveaux futurs membres se sont déjà manifestés.

Grâce au caractère tellement alléchant de notre offre, l’idée est que l’information se propage de façon automatique par le bouche à oreille, via les réseaux sociaux…

Quels types de services offrez-vous? Cherchez-vous à attirer avant tout des entreprises européennes?

«Les services offerts couvrent le cloud computing, des conseils fiscaux, en droit, en business, en financement… En outre, nous pouvons abriter les entreprises dans des locaux appropriés. Pour nous, le candidat idéal ne vient pas d’Allemagne ou de France. Car dans ce cas, nous devrons faire face à la jalousie des pays d’origine qui ne veulent pas nécessairement voir partir leurs entrepreneurs vers d’autres horizons. Nous sommes conscients de cette situation.

Notre candidat idéal est une entreprise qui a déjà un an ou deux d’existence aux Etats-Unis et au Japon, en Chine, au Canada… et qui souhaite s’attaquer au marché européen. Avec une offre aussi attrayante, le Luxembourg peut devenir une alternative à d’autres pays, comme le Royaume-Uni pour servir de base à un développement européen. Nous avons de nombreux atouts: un taux de TVA intéressant jusqu’en 2015, un traitement des droits de propriété intellectuelle très avantageux, un statut particulier des expatriés.

Votre initiative ne concurrence-t-elle pas directement celle de l’accélérateur d’entreprises Plug and Play et du gouvernement, également annoncée cette semaine? Le secteur ICT ne gagnerait-il pas à mieux coordonner son action?

«Nous sommes dans un monde libre. Mais de toute façon, ce sont deux visions différentes. Ce que nous envisageons notamment, c'est de travailler avec des réseaux de ‘venture capitalists’ et d’offrir douze mois gratuits, alors que Plug and Play facture ses services dès le premier jour. Plug and Play héberge par ailleurs des start-up, qui viennent juste de définir leur business plan et qui sont encore dépourvues de financements.

Nous voulons entrer plus tardivement dans le cycle de vie des entreprises. Nous sommes donc complémentaires. Cela dit, nous étudions la possibilité de nous rapprocher de Plug and Play, comme d’autres réseaux d’ailleurs.»