Fin mai, Pierre Moscovici s'était montré favorable à un nouveau mandat de Jean-Claude Juncker. (Photo : Charles Caratini / archives)

Fin mai, Pierre Moscovici s'était montré favorable à un nouveau mandat de Jean-Claude Juncker. (Photo : Charles Caratini / archives)

À quelques jours du Conseil européen des 28 et 29 juin, les rumeurs continuent d'aller bon train à propos de la succession de Jean-Claude Juncker à la présidence de l'Eurogroupe.

Ce mercredi, le Handelsblatt rapporte que la France songerait à présenter la candidature de Pierre Moscovici, son ministre de l'Économie, des Finances et du Commerce extérieur à ce poste stratégique.

Selon le quotidien économique allemand, le président français François Hollande s'apprêterait à sonder ses partenaires européens à ce sujet, en particulier la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien Mario Monti.

Tout sauf Schäuble

Paris s'est publiquement opposée à la nomination de Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances allemand.

Les deux principaux pays de la zone euro s'opposent sur la marche à suivre pour résoudre la crise de la dette et éviter un ralentissement, encore plus prononcé, de l'économie. Le nouveau gouvernement socialiste est favorable à une approche plus souple que celle préconisée à Berlin.

En visite fin mai au Luxembourg, Pierre Moscovici s'était montré favorable à la reconduction de Jean-Claude Juncker à la présidence de l'Eurogroupe qu'il occupe depuis le 1er janvier 2005, même si le Premier ministre luxembourgeois avait au préalable indiqué qu'il ne souhaitait pas rempiler.

Yves Mersch à la BCE ?

Un jeu complexe de chaises musicales est engagé depuis plusieurs mois au sein de la zone euro, alors que plusieurs postes ont été laissés vacants ou que des mandats sont remis en jeu.

C'est le cas pour la présidence du MES (Mécanisme Européen de Stabilité), qui doit remplacer le FESF (Fonds Européen de Stabilité Financière), occupée jusqu'à présent par l'Allemand Klaus Regling.

Un poste au directoire de la BCE (Banque centrale européenne) est également ouvert. Il est notamment brigué par Yves Mersch, un autre Luxembourgeois.

L'actuel gouverneur de la BCL (Banque centrale du Luxembourg) semble bien placé. Mais il est peu probable que deux Luxembourgeois puissent occuper simultanément deux postes aussi importants au sein des institutions de la zone euro. Un nouveau mandat de Jean-Claude Juncker annihilerait probablement les chances de Yves Mersch.