«Le Moche», une comédie satirique sur un rythme effréné. (Photo: TOL)

«Le Moche», une comédie satirique sur un rythme effréné. (Photo: TOL)

Lette est un homme brillant et tendre, mais d’une exceptionnelle laideur. Quand son supérieur préfère envoyer son assistant pour présenter sa dernière réalisation lors d’un congrès, quand sa femme lui confesse qu’elle l’avait toujours trouvé «extraordinairement» laid, mais qu’elle avait toujours surmonté ce «handicap», il décide de subir une opération de chirurgie esthétique. Ce qu’il pensait être une réussite va vite lui attirer les pires ennuis et il finira par détruire sa vie en voulant entrer dans la normalité.

La pièce «Le Moche» (Der Hässliche) a été écrite en 2008 par Marius Von Mayenburg. C’est une fable étrange et passablement absurde, qui pose plus de questions qu’elle n’y répond. À travers le prisme de la chirurgie esthétique et de ses ravages, l’auteur convie l’aspiration au mythe faustien de la beauté et de la jeunesse éternelles. Il nous met face aux questions du regard de l’autre, de la différence et de l’identité, de l’obsession maniaque pour une perfection formatée.

Le metteur en scène Fabienne Zimmer respecte les volontés de l’auteur. Les comédiens – Jean-Marc Barthélemy, Finn Bell, Aude-Laurence Biver et Claude Frisoni – jouent plusieurs rôles dans un rythme endiablé de plus en plus schizophrénique. Ils nous font les témoins de la dépersonnalisation de l’humain.

Les 19, 25, 26, 27 et 31 janvier 2018 ainsi que les 1, 2, 7, 8, 9, 15 et 16 février à 20h30, et le 28 janvier à 17h30 au TOL (143, route de Thionville à Luxembourg, Bonnevoie)