Les trois quarts des investisseurs français interrogés dans le cadre d’une enquête considèrent les conseillers et les robo-advisors comme complémentaires. (Photo: AdobeStock / Phonlamaiphoto)

Les trois quarts des investisseurs français interrogés dans le cadre d’une enquête considèrent les conseillers et les robo-advisors comme complémentaires. (Photo: AdobeStock / Phonlamaiphoto)

Déjà bien développés aux États-Unis, les robo-advisors (ou robots-conseillers) font de plus en plus d’adeptes en Europe. Ces plates-formes internet de conseils en investissement construisent et gèrent des portefeuilles d’actifs de manière automatisée et à des tarifs très bas.

Pour développer leur stratégie d’investissement, elles utilisent des algorithmes qui intègrent de multiples données (zone géographique, performances passées, etc.), les combinent avec le profil du client pour proposer des offres d’achat ou de vente à réaliser (gestion libre conseillée) ou arbitrer eux-mêmes l’allocation des actifs (gestion sous mandat).

En eux-mêmes, ces outils en ligne ne constituent pas une innovation. Si les professionnels de la finance utilisent des outils similaires depuis un bon moment, la nouveauté réside dans le fait que les robo-advisors sont dorénavant accessibles au plus grand nombre, tant économiquement que fonctionnellement, grâce à des interfaces simplifiées.

Humains et robots, deux conseillers valent mieux qu’un 

Le marché évolue vite. Il devient mature et ne se destine plus uniquement aux clients retail disposant de plusieurs milliers d’euros à placer.

De plus en plus de jeunes clients se disent prêts à y consacrer les deux tiers de leur fortune. Certains robo-advisors ont déjà élargi leur offre à la gestion privée avec un service destiné aux détenteurs d’un patrimoine supérieur à 250.000 euros. Cet engouement est-il justifié?

Les robots-conseillers seraient-ils plus performants que leurs homologues humains? D’après un récent sondage, les investisseurs leur accordent une confiance égale en matière de performances, de diversification et de gestion de fortune. En revanche, en ce qui concerne la flexibilité, l’adaptabilité et le style de gestion, le conseil classique reste largement plébiscité.

Plutôt que d’opposer robo-advisors et conseillers, il semble plus judicieux de les considérer comme complémentaires. C’est en tout cas ce que pensent les trois quarts des investisseurs français interrogés dans le cadre d’une enquête commandée par la fintech belge Gambit Financial Solutions à l’Institut français d’opinion publique.