La bio-impression, ou impression 4D, consiste à utiliser un matériau vivant en guise de consommable, remplaçant ainsi les fils de composite, de plastique ou de métal. (Photo: Kwanchaift)

La bio-impression, ou impression 4D, consiste à utiliser un matériau vivant en guise de consommable, remplaçant ainsi les fils de composite, de plastique ou de métal. (Photo: Kwanchaift)

On ne compte plus les applications médicales qui exploitent l’impression 3D. Cette technologie permet en effet de façonner des pièces en matériaux composites ou en alliages métalliques, en très petite série et à des coûts acceptables.

Des propriétés idéales dans le cas de prothèses. La prochaine étape, appelée bio-impression ou impression 4D, consiste à utiliser un matériau vivant en guise de consommable en lieu et place des fils de composite, de plastique ou de métal que l’on connaît aujourd’hui.

Ces «encres» très spéciales profitent des recherches menées depuis plus de 20 ans.

L’Europe à la pointe sur les bio-encres

Si les États-Unis ont pendant longtemps occupé un rôle majeur dans ce secteur, des champions européens commencent à émerger. Des start-up françaises (Poietis et 3d.Fab), allemande (GeSiM) et suisse (RegenHU) développent des techniques de bio-impression très prometteuses.

Le principe consiste à utiliser des imprimantes 3D modifiées et rendues compatibles avec des bio-encres (ou biotines) déposées par gouttelettes successives sur une simple plaque de culture. Soutenue notamment par L’Oréal et BASF, Poietis parvient ainsi à reproduire la peau humaine, cellule par cellule.

Le produit obtenu se destine en priorité au secteur des cosmétiques où il servira de base pour les tests, évitant ainsi les expérimentations animales. À terme, la start-up envisage de proposer une peau répondant aux besoins et aux exigences des applications médicales, et notamment des greffes.