Cette semaine, le Land propose une histoire croisée de la régulation bancaire suisse et luxembourgeoise. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Cette semaine, le Land propose une histoire croisée de la régulation bancaire suisse et luxembourgeoise. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Déjà à l’époque du bourgmestre libéral Claude Meisch, le collège échevinal de Differdange avait lancé, ensemble avec un promoteur privé, l’idée de construire un parc éolien sur un des plateaux d’Oberkorn. Le projet n’a pas encore abouti, mais est aujourd’hui promu par Roberto Traversini, le bourgmestre vert, et son échevin de l’environnement. Ceci, comme le bourgmestre l’expliquait la semaine dernière au conseil communal, au cas où «quelque chose arriverait à la centrale nucléaire sur la frontière». Une initiative des citoyens habitant à proximité du site prévu n’est pas amusée. Car avec une distance de seulement 550 mètres, les éoliennes d’Oberkorn seraient plus proches des habitations que nulle part ailleurs au pays. Dans une ambiance tendue, certains habitants ont même développé une théorie de conspiration: que les membres verts du gouvernement régleraient l’affaire pour leurs collègues de Differdange.   

Quiet politics, gentlemen’s agreements & regulatory capture

À partir de deux interviews – l’une avec Jean Guill, l’ancien directeur général de la CSSF, l’autre avec Thibaud Giddey, chercheur à l’Université de Lausanne –, le Land propose une histoire croisée de la régulation bancaire suisse et luxembourgeoise. Pour Thibaud Giddey, «il y a une forte cohésion de vues entre les régulateurs et les régulés, qui proviennent des mêmes milieux et naviguent entre différents rôles à coloration tantôt publique, semi-publique ou privée». Aux yeux de Jean Guill, il serait important que ce soit le régulateur qui «tienne la plume» pour rédiger les projets de loi, (tout «en tenant compte des observations et des idées apportées par les praticiens»). Face au Land, l’ancien directeur général de la CSSF précise: «Ce que je ne trouve vraiment pas bien, c’est que le ministère des Finances fasse écrire des projets de loi par des études d’avocats ou des firmes d’audit. Au cours des dernières années, cette pratique s’est malheureusement répandue.»