Fabien Renelli (Studio 352) : « Ernest et Célestine véhicule des valeurs de tolérance, tendresse et respect.» © 2012 Les Armateurs / Maybe Movies / StudioCanal / France 3 Cinéma / La Parti Production / Melusine Productions / RTBF (Télévision Belge)

Fabien Renelli (Studio 352) : « Ernest et Célestine véhicule des valeurs de tolérance, tendresse et respect.» © 2012 Les Armateurs / Maybe Movies / StudioCanal / France 3 Cinéma / La Parti Production / Melusine Productions / RTBF (Télévision Belge)

Quelle part du film a été faite dans vos studios ?

« Nous avons réalisé le story board, un travail préparatoire essentiel, le making of du film, mais surtout l’ensemble des décors. Il s’agit de quatre étapes de longue haleine qui ont nécessité environ deux ans de travail pour une quarantaine de personnes. D’abord le lay out, c’est-à-dire la mise en place technique des décors plan par plan – et il y a plus de 1000 plans ! Vient ensuite l’encrage, c’est-à-dire le dessin traditionnel, à la plume et à l’encre de brou de noix ; puis la couleur, à l’aquarelle, toujours sur le papier. Enfin, on scanne l’ensemble pour arriver au décor final dans lequel les personnages seront intégrés.

Melusine production est coproducteur du film et c’est au Studio 352 qu’il a été, en partie, réalisé. Comment en êtes-vous arrivé là ?

« Il faut dire que le Studio 352 existe depuis 1997 et a pu participer à plusieurs films d’animation d’envergure. Notre équipe est solide, expérimentée. Il faut une certaine sensibilité pour pouvoir coller à l’univers de l’auteur, un regard particulier pour savoir où arrêter le trait, la couleur… On est venu nous chercher pour cela. Déjà avant ce film-ci, Panique au Village de Patar et Aubier (qui cosignent Ernest et Célestine) nous a mis à l’avant de la scène, Le Jour des Corneilles était aussi une expérience importante… C’est cet ensemble de projet qui nous permet d’en faire encore d’autres très ambitieux, comme The Song of the sea de Tomm Moore sur lequel nous travaillons pour l’instant.

Le film est aussi sorti en version luxembourgeoise. Pourquoi avez-vous tenu à cela ?

« Ernest et Célestine véhicule des valeurs de tolérance, tendresse et respect. Il est drôle et gouailleur. On a eu envie qu’un public le plus large possible puisse en profiter et, notamment les plus jeunes qui ne comprennent pas forcément le français. Nous avons travaillé avec Paul Thiltges (PTD) qui a déjà mené plusieurs doublages de films d’animation en luxembourgeois, dont Kirikou. La version luxembourgeoise est très réussie, notamment grâce au travail des acteurs comme Rol Girres (Ernest)Victoria Krings (Célestine) ou Luc Feit (juge rat).