L’avènement de l’eSIM sur le marché permettrait aux utilisateurs de changer d’opérateur de réseau mobile très facilement, mais cela augmenterait très certainement le prix d’un forfait. (Photo: Panuwat)

L’avènement de l’eSIM sur le marché permettrait aux utilisateurs de changer d’opérateur de réseau mobile très facilement, mais cela augmenterait très certainement le prix d’un forfait. (Photo: Panuwat)

Sur le plan technique, l’eSIM se présente sous la forme d’un circuit intégré soudé à l’intérieur du téléphone ou de l’appareil connecté. En pratique, c’est la promesse de pouvoir changer d’opérateur comme de chemise. Il n’est plus nécessaire en effet de glisser une carte SIM dans son téléphone, puisque la souscription et la connexion au réseau de l’opérateur se font en ligne.

Il devient dès lors beaucoup plus facile pour les constructeurs de smartphones et d’appareils connectés de contrôler les abonnements des utilisateurs. Et de négocier une dîme auprès des opérateurs au titre d’intermédiaires! Si la carte SIM virtuelle menace de bouleverser l’économie du secteur, elle demeure ultra confidentielle.

On la retrouve dans certains appareils d’Apple et sur le smartphone Pixel de Google. Les deux géants de la tech se rêvent en opérateurs virtuels et poussent cette technologie. Ils se heurtent pour l’heure à la frilosité des opérateurs traditionnels. Or, sans une adaptation des réseaux 4G, la carte eSIM ne fonctionne pas.

Chronique d’un succès inéluctable?

Si les débuts sont timides, l’avenir semble radieux pour cette technologie. Selon une étude réalisée par le cabinet ABI Research, le marché des smartphones eSIM devrait atteindre 420 millions d’unités par an d’ici 2022. Il faut dire qu’en théorie, tout semble concourir à l’adoption massive de l’eSIM.

Les fabricants d’appareils mobiles y trouvent une solution élégante aux contraintes de design posées par les cartes SIM (nécessité d’aménager une trappe, impact sur l’étanchéité). Pour les opérateurs, cela marque la fin de l’obligation de fournir des cartes SIM à leurs abonnés et laisse espérer de sérieuses économies.

Du côté de l’utilisateur, l’évolution ne sera peut-être pas aussi favorable. En effet, les clients devront probablement accepter de régler des frais supplémentaires, le coût de l’abonnement pouvant être gonflé par la commission versée par les opérateurs au fabricant de leur appareil.