Une fois exploitée, la mine de fer brésilienne doit produire jusqu’à 20 millions de tonnes par an, selon les estimations d’ERG. (Photo: ERG)

Une fois exploitée, la mine de fer brésilienne doit produire jusqu’à 20 millions de tonnes par an, selon les estimations d’ERG. (Photo: ERG)

Discret depuis son transfert du Royaume-Uni au Grand-Duché fin 2013, ERG n’en demeure pas moins un acteur de poids de l’industrie financière et industrielle mondiale. Employant quelque 80.000 personnes à travers le monde pour un chiffre d’affaires en 2016 de 12.333 millions de dollars, la multinationale continue de peser dans le monde lucratif de l’exploitation des ressources naturelles.

L’annonce de la signature, lundi, d’un mémorandum d’entente entre sa filiale Bamin - associée à un consortium chinois - et l’État brésilien de Bahia pour un montant de 2,4 milliards de dollars (2 milliards d’euros) le confirme. Destiné à permettre le développement d’une mine de fer au Brésil, capable de fournir «jusqu’à 20 millions de tonnes par an», l’accord prévoit également le développement d’une infrastructure logistique complète qui comprendra une ligne de chemin de fer de plus de 500 kilomètres et un port en eau profonde. Un projet qui s’intègre dans la stratégie brésilienne de développement de ses infrastructures via la création d’un corridor entre l’est et l’ouest du pays destiné à accroître ses exportations et importations.

Signé lors de la rencontre bilatérale entre le président brésilien Michel Temer et son homologue chinois Xi Jinping, le texte doit permettre à ERG, selon le communiqué officiel, de «consolider sa position en tant que l’un des principaux producteurs mondiaux de minerai de fer». Implantée avenue Marie-Thérèse, la société est la propriété du sulfureux «trio kazakh» - Alexander Machkevitch, Alijan Ibragimov et Patokh Chodiev. Trois hommes d’affaires figurant parmi les plus grosses fortunes du monde, selon le classement Forbes, mais aussi impliqués dans plusieurs affaires judiciaires, notamment en Belgique. La République du Kazakhstan possède, elle, 40% des parts d’ERG. Sollicitée à plusieurs reprises par Paperjam.lu, la société n’a pas souhaité détailler les conséquences de l’accord brésilien, notamment en termes de retombées financières pour le groupe.