Le nouvel actionnariat d'Enovos se compose désormais de près de 70% d'acteurs contrôlés directement ou indirectement par les pouvoirs publics. (Photo: Christophe Olinger/archives)

Le nouvel actionnariat d'Enovos se compose désormais de près de 70% d'acteurs contrôlés directement ou indirectement par les pouvoirs publics. (Photo: Christophe Olinger/archives)

Présenté fin décembre 2015, le nouvel actionnariat d’Enovos International a été officialisé ce lundi par la signature du protocole de clôture. Acté à la mairie de Luxembourg-ville, le document valide officiellement la cession des 10% de parts jusqu’alors détenues par E.On et des 18,36% de celles détenues par RWE. Un changement de mains officiellement validé par les autorités allemandes et luxembourgeoises, notamment le conseil d’administration de RWE, le conseil communal de la Ville de Luxembourg et les autorités de la concurrence allemandes.

Pour un montant gardé jalousement au secret, la transaction s’est conclue par la hausse de la participation de plusieurs acteurs luxembourgeois, comme la Ville de Luxembourg, la SNCI et la société d’investissements Ardian – anciennement Axa Private Equity Luxembourg –, mais aussi par l’entrée au capital de la BCEE. Au total, le consortium d’acteurs du Grand-Duché détient désormais 68,91% des actions du fournisseur d’énergie.

«La transaction donne à Enovos un actionnariat stable avec près de 70% des parts appartenant désormais directement ou indirectement aux pouvoirs publics, assure Étienne Schneider (LSAP), ministre de l’Économie. L’entreprise est dès lors bien positionnée pour poursuivre sa politique permettant d’assurer au Luxembourg une sécurité d’approvisionnement, le développement des énergies renouvelables et le maintien d’un prix de l’énergie compétitif au bénéfice des entreprises et des ménages.»

Pour rappel, l’accord signé lundi entérine définitivement la décision d’E.On et de RWE de quitter l’actionnariat d’Enovos, décision motivée par la nécessité des deux groupes allemands de se restructurer. En février 2015, la somme de 567,2 millions d’euros avait été évoquée comme valeur de rachat des 28,36% détenus par les groupes basés à Essen. Un chiffre jusqu’à présent non confirmé, les différents acteurs ayant «signé un accord de confidentialité». Pour connaître le montant de la transaction, il faudra donc attendre la publication des bilans annuels des deux groupes allemands.