Les spéculations autour de l’actionnariat d’Enovos International n’ont pas tardé à faire réagir le Mouvement écologique (Meco). Dans un communiqué diffusé ce lundi, il fait savoir qu’il soutiendrait totalement la démarche d’une montée en puissance significative de l’État luxembourgeois dans l’actionnariat de la société luxembourgeoise qui investit dans les énergies, notamment les renouvelables.

Le Meco se dit d’avis que le gouvernement luxembourgeois doit saisir l’occasion du retrait annoncé des actionnaires RWE et E.on pour prendre davantage d’importance dans la stratégie et le processus décisionnel d’Enovos. L’État détient déjà, directement, 25,44% des parts et 10,01% indirectement, via la SNCI. Le Mouvement écologique souligne l’importance d’être bien présent dans la holding internationale du groupe, qui contrôle Enovos Luxembourg ou Creos et détient encore des parts de Leo, l’ancien gestionnaire de l’énergie de la Ville de Luxembourg. Cette prise de contrôle majoritaire dans Enovos Internat.

Alliance stratégique

Ainsi, le Meco suggère que cette montée en puissance pourrait se faire en direct par l'État ou de manière indirecte à travers la SNCI ou la BCEE, «mais aussi, pourquoi pas, en y associant le secteur communal».

En tout état de cause, le Meco juge qu'il «serait très utile que la majorité d’Enovos International soit dans le secteur public», afin d’aller dans le sens d’une stratégie globale d’efficacité énergétique, de développement des énergies renouvelables, de sécurité du réseau et de l’accès à l’énergie, de diminuer la dépendance énergétique à l’énergie importée, notamment d’origine nucléaire.

«Une alliance étroite entre les objectifs de la politique énergétique du gouvernement et les objectifs de la politique de l'entreprise d'Enovos peut être garantie», commente le Meco.