Le groupe luxembourgeois a annoncé des résultats ne manquant pas d'énergie. (Photo: Enovos)

Le groupe luxembourgeois a annoncé des résultats ne manquant pas d'énergie. (Photo: Enovos)

Ce vendredi, le groupe Enovos a dressé le bilan d’une année 2012 qui pourrait se qualifier par un «bien, mais peut mieux faire». En fait, Enovos enregistre une bonne progression de son chiffre d’affaires, qui atteint 2,642 milliards d’euros. Ce qui fait une hausse de 6,3% par rapport à 2011.

Un facteur énergisant pour les comptes, c’est incontestablement le marché allemand, où le groupe luxembourgeois a enregistré une progression sensible de ses ventes d’électricité.

Le gaz négocié

En revanche, les résultats opérationnels du groupe ont été «négativement influencés», selon les termes d’Enovos, par les contrats d'approvisionnement en gaz à long terme, «avec des prix d'achat supérieurs aux prix du marché à court terme, ainsi que par la volatilité globale élevée des prix du marché conduisant à une forte réduction de l'écart entre les prix de l'électricité et du gaz».

Enovos a pu limiter l’impact sur son Ebitda, grâce à des «efforts importants»: il a fallu renégocier ferme, en amont, avec les principaux fournisseurs de gaz. D’autre part, l’effet négatif a pu être gommé au niveau du résultat net par une plus-value réalisée sur la vente d'une participation minoritaire détenue dans une société gazière allemande.

Un bénéfice comparable, une structure saine

Le bénéfice net de l'exercice s’affiche in fine à 117,6 millions d’euros, ce qui le place en ligne avec celui de 2011 (118,4 millions d’euros). Enovos a également pu porter le total des actifs immobilisés de 1,34 milliard à 1,47 milliard d’euros, en 2012. Il faut y voir la logique d’investissements renforcés, dans les réseaux, la production d'électricité et les énergies renouvelables. Une logique qui sera encore largement d'actualité d'ici à 2017, comme annoncé la semaine dernière à l'occasion de la présentation du «Plan Schneider-Marshall»: quelque 800 millions d'euros d'investissements sont programmés sur les cinq prochaines années, dont 300 millions dédiés au Luxembourg.  

Le financement de ces investissements s’appuie aussi sur des emprunts obligataires et des crédits bancaires, qui creusent un peu la dette financière du groupe. Celle-ci passe de 225,4 millions à 297,1 millions d’euros.

Avec des capitaux propres en augmentation – ils atteignent 52% du total bilantaire, soit un peu moins qu’en 2011 – le groupe présente une «structure saine», qui doit lui permettre de «poursuivre sa trajectoire de croissance, en accord avec sa stratégie d'investissement dans la sécurisation et la modernisation de ses réseaux ainsi que dans les énergies renouvelables».

Premier sur le biogaz

Au Luxembourg, les ventes de gaz naturel et d'électricité ont été stables. Enovos Luxembourg a repris les activités de vente de gaz du distributeur de la ville de Dudelange l'année dernière, d’où l’intégration de quelque 5.000 nouveaux clients particuliers. En 2012, Enovos a aussi été le premier fournisseur de gaz naturel à proposer du biogaz produit par fermentation de biomasse à ses clients finaux au Luxembourg.

Enovos a également créé le département Energy & Customer Services «pour mieux accompagner ses clients dans le contrôle de leur consommation énergétique et dans la réduction de leur empreinte carbone». Ce service propose des bilans pour les entreprises industrielles et les communes.

Le groupe luxembourgeois continue aussi à se montrer très actif, commercialement, en France, en Belgique et en Allemagne.