La dynamique des prix des biens et services ne fait pas prendre l'escalator aux indices. (Photo: archives paperJam)

La dynamique des prix des biens et services ne fait pas prendre l'escalator aux indices. (Photo: archives paperJam)

Avec, au mois de juin, une hausse modérée de l’indice des prix à la consommation, essentiellement causée par les prix pétroliers, et un taux d'inflation qui continue à s’afficher à la baisse, le déclenchement d’un éventuel mécanisme d’indexation des salaires, traitements et pensions – espoir pour les uns, spectre pour les autres – n’est pas à l’ordre du jour et ne le sera pas avant quelques mois a priori.

Le Statec vient de livrer son calcul de l’indice de juin. Pour l’ensemble des prix à la consommation, il progresse de 0,16% par rapport à mai.

Comme le note l’office statistique, ce sont surtout les automobilistes qui ont été pénalisés. D’une part, par l'augmentation des prix des carburants et, d’autre part, par celle des services d'entretien et de réparation.

Dynamique relative

De fait, les tarifs à la pompe ont, pour le deuxième mois consécutif, connu une hausse, en l’occurrence de 0,4%, en moyenne. +1,4% pour l’essence, +0,3% pour le diesel, stabilité pour le fuel domestique: les fluctuations sont modérées et, surtout, le prix moyen s’avère en recul de 2,7% en un an, si l’on s’en réfère aux prix observés en juin 2013.

La dynamique des prix est donc très relative avec une hausse de 0,14% en juin 2014, pour les biens et services hors carburants. Ce sont d’abord les services qui ont contribué à la légère inflation mensuelle, les réparations automobiles on l’a dit (+0,7%), mais surtout le prix des voyages à forfait. Avec une hausse de 2,6%, ceux-ci sont à la fois en ligne avec la hausse des prix pétroliers et… avec la saison des vacances.

Mais donc pas de quoi voir un retour de l’inflation galopante. Loin de là même: le taux d’inflation passe sous la barre du 1% (0,85% en juin, alors qu’il était de 1,03% en mai dernier). Et, observe le Statec, «la trajectoire baissière amorcée depuis le début de l’année par le taux d’inflation sous-jacente se confirme en juin»: le taux annuel cède encore 0,1% et se fixe à 1,2%.

Une improbable hausse de plus de 7 points

Juin 2014 marque aussi la fixation d’un nouveau «coefficient de raccord» pour le calcul de l’indice des prix à la consommation (la base 100 en 2005 est reliée à l’indice base 100 de 1948) et de l’échelle mobile des salaires (avec neutralisation des augmentations de taxes et accises sur les produits du tabac).

En juin, la moyenne semestrielle de l’indice passe de 824,15 à 824,79 points. Une éventuelle indexation serait déclenchée à la cote d’échéance de 831,84 points.

Il faudrait une hausse de plus de 7 points. Improbable, alors que, sur un mois, l’augmentation a été d’un sixième de point… Au rythme actuel de l’inflation, ce n’est pas pour demain.