La présidence luxembourgeoise aura un rôle à jouer avant le Sommet sur le développement durable des Nations unies à New York en septembre. (Photo: Licence C.C.)

La présidence luxembourgeoise aura un rôle à jouer avant le Sommet sur le développement durable des Nations unies à New York en septembre. (Photo: Licence C.C.)

La présidence luxembourgeoise sera ponctuée de rendez-vous internationaux de première importance comme la Conférence de Paris sur le climat, en décembre, ou le Sommet sur le développement durable des Nations unies à New York, en septembre.

Dans ces grandes conférences, depuis le Traité de Lisbonne, les négociations sont généralement laissées aux bons soins du Conseil européen, présidé actuellement par le Polonais Donald Tusk, ou de la Commission. L’UE dispose aussi désormais d’un «ministre des Affaires étrangères», avec le poste de haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité. Il est actuellement occupé par l’Italienne Federica Mogherini.

Coordonner les positions

Mais cette nouvelle répartition ne veut pas dire que la présidence luxembourgeoise n’aura pas un rôle à jouer lors de ces grands rendez-vous. En fait, le pays qui assure la présidence tournante doit veiller à bien coordonner la position des différents États membres pour arriver à une position commune. C’est celle-là qui sera ensuite défendue par les représentants de l’UE face aux autres États ou groupes d’États.

Le Luxembourg aura donc la responsabilité de mener les débats tout au long du prochain semestre avec ses partenaires européens pour arriver avec une position commune et claire dans les cénacles internationaux. Il y va de la crédibilité de l’Union européenne.

Petit tour d’agenda

La Conférence sur le financement du développement se tiendra à Addis Abeba du 13 au 16 juillet. Il s’agit de la troisième conférence de ce type après celles de Monterey, au Mexique en 2002, et Doha, au Qatar, en 2008. Son but est de voir comment assurer une transition vers des sources de financement diversifiées et innovantes en faveur du développement.

Le Sommet sur le développement durable des Nations unies se tiendra à New York, du 25 au 27 septembre, soit dans le cadre de l’Assemblée générale annuelle de l’Onu. Son objectif est de définir un nouveau programme afin de succéder aux Objectifs du millénaire en matière de développement, dont le but devait être atteint en 2015.

Pour définir les nouveaux «objectifs de développement durable» (ODD), le Luxembourg insiste pour que le respect des droits de l’Homme et la bonne gouvernance soient intégrés dans le socle du dispositif et entend mettre l’accent sur la lutte contre la pauvreté et sur la protection sociale.

La Conférence de Paris sur le changement climatique (COP 21) sera sans aucun doute un des points d’orgue du semestre. Parce que l’Union européenne tente toujours de rester aux avant-postes dans la lutte contre le réchauffement climatique et que le but du rendez-vous parisien est d’obtenir, pour la première fois, un accord contraignant au niveau mondial.

Avant ce rendez-vous, le Luxembourg devra, selon les termes de Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement, «affiner encore la position de l’UE», même si les grands objectifs ont déjà été définis et dévoilés. La ministre espère obtenir en septembre «un fort mandat de négociation» de la part des «28» afin de pouvoir se retrouver en position de force à Paris.