Les élections législatives ont lieu en octobre prochain et Georges Jacobs a déjà rassemblé une quarantaine de personnes de la société civile pour constituer des listes sur le modèle français d’En Marche!. Son objectif est de présenter des listes de candidats pour toutes les circonscriptions. Il va falloir faire vite, car les listes seront clôturées à la mi-août.

Ce médecin, père de famille et accessoirement à la tête de la Fédération des chasseurs, est un grand admirateur du président français et veut s’inspirer fortement de son modèle de rassemblement politique: «Je lance un appel à se fédérer autour d’un mouvement plutôt qu’un parti politique. Ces derniers sont dépassés», explique Georges Jacobs. «C’est un mouvement naturel dans une société pluraliste, le temps est révolu pour un parti chrétien, et le LSAP n’a plus rien de socialiste.»

Pro-européen, libéral, social et environnement

Ils seraient une demi-douzaine d’«amis» à s’être fédérés autour de Georges Jacobs, et comptent bien au delà des quarante premiers curieux pour constituer des listes. Le rassemblement «En Marche!» luxembourgeois se base sur les mêmes principes que le mouvement officiel, «pro-européen, libéral, social et environnement» sont les thématiques chères à ce nouveau mouvement. Pour le Luxembourgeois, la grande thématique des élections législatives d’octobre prochain va être la croissance du pays: «La croissance exponentielle permet au pays de payer ses dettes, c’est-à-dire de payer les pensions de tous ses travailleurs. Mais pour cela il faut augmenter le nombre de cotisants pour continuer à ce rythme. C’est une croissance malsaine.»

Pour le moment, aucun nom de personnalité connue n’a été dévoilé. Georges Jacobs veut clairement voir si son petit effet d’annonce va susciter des envies, alors qu’Étienne Schneider avait, dans un entretien accordé à Paperjam, émis l’idée il y a quelques mois d’une refonte du paysage luxembourgeois.

Les Français n’ont pas été consultés

Du côté des vrais En Marche! Luxembourg, la réponse est laconique: «Nous ne connaissons pas cette personne. Et nous ne souhaitons pas réagir à cette annonce pour le moment», a répondu le pôle Communication du parti après avoir été sollicité par nos soins. Georges Jacobs n’a, en effet, à aucun moment consulté ses homologues français alors qu’il s’inspire fortement du mouvement d’Emmanuel Macron et s’en revendique.

La même situation avait été relevée en Suisse avec la constitution de Genève en Marche (GEM, prononcez «j’aime») en mars dernier, avec des affiches électorales qui portaient à confusion. Les Français s’étaient alors dit prêts à saisir la justice, en demandant au parti suisse de cesser l’usage du signe En Marche!. Surtout que côté suisse, le parti était anti-frontaliers... français.