Le Brexit reste décidément au cœur des agendas financiers de cette fin d’année. Et les agences de promotion des places financières sont parmi les acteurs principalement concernés par la communication entourant cette grande inconnue synonyme tout de même d’opportunités.
La Place luxembourgeoise n’a pas été de celles qui ont déroulé un argumentaire offensif, parfois au regret de certains qui l’ont fait savoir en coulisse. Mais ses représentants, Luxembourg for Finance en tête, se collent à l’optique du gouvernement rappelée encore par le ministre des Finances lors de l’Aca Insurance Day: «Londres restera probablement la place financière mondiale la plus importante.»
C’est donc la complémentarité entre la City et le Grand-Duché qui est mise en avant par Luxembourg for Finance dans ses déplacements et actions, comme ce fut le cas jeudi à Paris à l’occasion du deuxième séminaire destiné à rencontrer clients et prospects du marché français.
«Dans les discussions sur le Brexit, nous avons souligné la complémentarité entre Paris et le Luxembourg, indique Nicolas Mackel , CEO de Luxembourg for Finance, à Paperjam.lu. Le Luxembourg étant spécialisé sur les aspects multijuridictionnels, les acteurs français ont recours à cette expertise qui les aide à assurer la croissance sur d’autres marchés.»
Le ministre Gramegna était aussi présent dans la capitale française pour rappeler son attachement à l’indivisibilité du marché unique.
Si les échos ont été positifs quant à la perception du Luxembourg chez nos voisins, cette visite éclair a permis de confirmer l’activisme de l’agence de promotion de la Place parisienne, Paris Europlace, qui multiplie les sorties dans la presse pour vanter les mérites de Paris comme terre d’installation des acteurs britanniques.
#Brexit : les cinq secteurs de la #finance vantés par #Paris @europlace https://t.co/Mp9tecKwfx pic.twitter.com/uJaw80FwsN
— eFinancialCareers (@efc_fr) 1 décembre 2016
Un positionnement radicalement différent du Luxembourg. D’un côté, Paris envisage le Brexit comme une arrivée d’acteurs britanniques avec leurs équipes et leurs structures. Au Luxembourg, dans la logique de complémentarité, c’est plutôt l’arrivée de structures qui est tout d’abord envisagée plus qu’un exode de compétences d’outre-Manche.