«Nous cherchons maintenant à pénétrer sur le marché européen et nous voulons que le Luxembourg soit notre porte d’entrée», a expliqué Hazumu Yamazaki (Empath). (Photo: Anthony Dehez)

«Nous cherchons maintenant à pénétrer sur le marché européen et nous voulons que le Luxembourg soit notre porte d’entrée», a expliqué Hazumu Yamazaki (Empath). (Photo: Anthony Dehez)

La quatrième édition du concours Pitch Your Startup, organisée dans le cadre de l’ICT Spring, avait des allures du pays du Soleil-Levant. Hazumu Yamazaki, qui représentait la start-up Empath, est venu faire son pitch en habit traditionnel.

Mais le produit qu’il présentait n’avait rien à voir avec la culture ancestrale de son île. Créée en 2011, l’entreprise a développé une intelligence artificielle capable de détecter l’émotion des voix.

Une technologie qui attise l’appétit des plus grands, car elle surfe sur la vague des services vocaux, comme les assistants personnels de Google ou d’Amazon. Au Japon, l’industriel Fujitsu est déjà l’un des clients d’Empath.

Notre but est d’être rachetés par Google.

Hazumu Yamazaki, Empath

«Notre but est d’être rachetés par Google, mais ça va prendre un peu de temps», a ironisé sur scène Hazumu Yamazaki. En plus de son siège japonais, la jeune pousse a ouvert une succursale à Dubaï. «Nous cherchons maintenant à pénétrer sur le marché européen et nous voulons que le Luxembourg soit notre porte d’entrée», a ajouté Hazumu Yamazaki.

Et le Grand-Duché la lui ouvre grand. Empath remporte non seulement un chèque de 50.000 euros, mais aussi un 'service package' offert par Luxinnovation, ainsi que deux places dans le Luxembourg City Incubator, basé dans la House of Startups, qui sera inaugurée le 1er juin prochain.

Des odeurs et des yeux

L’autre grande gagnante de la soirée est la française Sniffy. La jeune pousse, qui s’est installée depuis le mois de novembre au Luxembourg dans l’incubateur de Luxfactory, a développé un «outil de communication multisensoriel». En d’autres termes, il s’agit d’un totem équipé d’un écran géant et bourré de technologie qui permet aux consommateurs d’être plongés dans une ambiance olfactive autour d’un produit, comme un alcool, un biscuit ou un parfum.

Les quatre brevets déposés par la start-up sont valorisés à 800.000 euros. Sniffy remporte le Prix de la Bil, soit un chèque de 20.000 euros.

Le meilleur pitch a été remis à la start-up luxembourgeoise Mu Design, qui a développé la caméra proactive Ulo. En forme de chouette, elle capte les mouvements et communique directement avec son propriétaire en lui envoyant des alertes. Mu Design remporte 10.000 euros.