François Fillon des Républicains (droite) arrive en troisième position avec 19,9% des votes.  (Photo: Anthony Dehez)

François Fillon des Républicains (droite) arrive en troisième position avec 19,9% des votes.  (Photo: Anthony Dehez)

On les attendait tous les deux en tête, mais pas dans cet ordre. Emmanuel Macron, le candidat du tout jeune mouvement «ni droite, ni gauche», arrive en première position du premier tour de la présidentielle française 2017 avec 23,9%, devant la candidate d’extrême droite, Marine Le Pen (21,4%), qui avait été donnée régulièrement en tête par les sondages.

<blockquote class="twitter-video" data-lang="en"><p lang="fr" dir="ltr">Marine Le Pen : &quot;La première étape qui doit conduire les Français à l’Elysée est franchie. Ce résultat est historique&quot; <a href="https://t.co/6s6BjX2Wv6">pic.twitter.com/6s6BjX2Wv6</a></p>&mdash; BFMTV (@BFMTV) <a href="https://twitter.com/BFMTV/status/856223695932715013">April 23, 2017</a></blockquote>
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Derrière arrive François Fillon, le candidat des Républicains (19,9%), suivi de très près par Jean-Luc Mélenchon de La France insoumise (19,6%). Benoît Hamon, le candidat du Parti socialiste (PS), arrive en cinquième position avec seulement 6,3%.

Une retransmission sur écran géant était organisée dimanche soir aux Rotondes pour vivre en direct les résultats du premier tour.

François Fillon et Hamon voteront Macron

Se bornant à déclarer lors de toutes les élections qu’il serait au second tour, François Fillon (Les Républicains) n’a pu que reconnaître sa défaite et appeler à faire barrage au Front national en votant pour Emmanuel Macron.

Benoît Hamon, le candidat du PS, estime quant à lui avoir limité les dégâts et évoque une défaite morale, avant d’appeler également à voter Macron.

C’est la deuxième fois en 15 ans que le Front national parvient donc au second tour d’une élection présidentielle. La première avait été en 2002, quand le père de Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen, avait réussi à créer la surprise.

Emmanuel Macron, lui, a créé son parti En Marche il y a tout juste un an. Il s’agissait de sa première élection. Ne se disant ni de droite, ni de gauche, il semble avoir réussi son pari en attirant bon nombre d’électeurs déçus des partis traditionnels de l’échiquier politique français.