Claude Schettgen : « La LED permet d’économiser jusqu’à 60 % de l’énergie consommée pour l’éclairage. » (Photo : Etienne Delorme/archives)

Claude Schettgen : « La LED permet d’économiser jusqu’à 60 % de l’énergie consommée pour l’éclairage. » (Photo : Etienne Delorme/archives)

La société Ecres se présentait au grand public, ce jeudi, à la Philharmonie à Luxembourg. Par la même occasion, elle dévoilait les produits novateurs que ses dirigeants ont mis deux ans à confectionner et qu’elle compte bien proposer à la plupart des entreprises. « La LED, qui s’installe aujourd’hui chez la plupart des particuliers, ne s’était pas encore frayé de chemin dans le monde des entreprises et de l’industrie », explique Claude Schettgen, directeur commercial d’Ecres. Cette jeune entreprise, capitalisée en décembre dernier, a déjà été reconnue en tant que société innovante par le ministère de l’Économie.

L’idée qu’elle défend, de proposer de nouvelles solutions d’éclairage pour les entreprises, remonte à un peu plus de deux ans. À l’époque, ceux qui allaient fonder Ecres se sont rendu compte que la LED pouvait répondre aux besoins du monde de l’entreprise mais que, jusqu’alors, pour des raisons de certification, elle n’y avait pas fait sa place. « En effet, l’éclairage, dans le secteur industriel, doit répondre à des normes de qualité et de sécurité, poursuit Claude Schettgen. Il nous fallait donc développer des produits de qualité en fonction. Il nous a fallu deux ans pour les mettre au point et obtenir la certification TUV, relative notamment à la sécurité sur les lieux de travail. »

Ecres, donc, ouvre une voie pour que les entreprises, dans leur ensemble, puissent bénéficier des avantages de l’éclairage LED. Les solutions proposées, qui s’adaptent à différents environnements – bureau, hall industriel, supermarché… -, doivent avant tout permettre de réduire la facture d’électricité. « La LED permet d’économiser jusqu’à 60 % de l’énergie consommée pour l’éclairage, assure Claude Schettgen. Nous avons testé nos solutions sur un fast-food installé en Allemagne. Et nous avons pu constater une économie d’énergie considérable, de 80,3 %. Pour des structures qui ne peuvent augmenter leurs marges bénéficiaires qu’en réduisant les frais, cette technologie s’avère plus qu’intéressante. »

De cinq à 15 emplois

Ecres, société luxembourgeoise, assure l’assemblage et la vente de ses produits depuis Foetz, où elle emploie actuellement cinq personnes. La production des pièces détachées, elle, est réalisée en Allemagne. Les diodes LED, sélectionnées avec soin pour assurer un niveau de qualité optimal, sont produites par la société CREE aux États-Unis. « Cette dernière peut garantir 50.000 heures de fonctionnement pour ses diodes. Mais pour obtenir cette garantie, il nous fallait relever un défi technique. Il fallait que les solutions que nous proposions n’atteignent pas un certain seul de température », poursuit le directeur commercial d’Ecres. Il a fallu deux ans aux ingénieurs de l’entreprise pour parvenir à une solution qui permette une évacuation optimale de la chaleur émise par les nombreuses diodes présentent au cœur des produits. Ecres, suite à des tests, et au-delà de la garantie de CREE, assure que ses installations peuvent durer pendant au moins 15 ans.

La solution devrait normalement séduire de nombreuses entreprises. Ecres, surtout, a une longueur d’avance sur pas mal d’acteurs actifs dans le domaine de l’éclairage. « Il faut savoir qu’à partir de 2014, les modes d’éclairage classiques devraient être remplacés par des solutions innovantes, basées notamment sur la technologie LED. Ce qui fait sans doute déjà de notre société une cible de rachat potentiel pour certains de nos concurrents actuels », commente Claude Schettgen. Toutefois Ecres, soutenue dans son développement par LuxInnovation et le ministère de l’Économie, compte se développer, du moins dans un premier temps, de manière indépendante. « Nous voulons créer de l’emploi, développer l’activité. Nous tablons sur un volume d’affaires de 20 millions d’euros par an. Nous espérons être au moins une quinzaine à l’issue de l’année 2012. Il s’agit selon moi de perspectives raisonnables », poursuit le directeur commercial d’Ecres. Tout dépendra des contacts qui se noueront dans les semaines à venir. Le développement d’emplois et du chiffre d’affaires dépendra de l’enthousiasme suscité par ces nouveaux produits. « Au niveau de la fabrication des éléments, en Allemagne, on peut monter jusqu’à la production de 420 lampes à l’heure. Nous ne sommes donc pas limités au niveau de l’outil de production », prévient Claude Schettgen.