L'extinction de l'éclairage sur les autoroutes pose un problème de sécurité routière, estime l'ACL. (Photo: DR)

L'extinction de l'éclairage sur les autoroutes pose un problème de sécurité routière, estime l'ACL. (Photo: DR)

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que les professionnels de la route réagissent à l’annonce du projet du gouvernement d’adapter à la baisse l’éclairage sur le réseau autoroutier.

Mené par François Bausch, ministre en charge du Développement durable et des Infrastructures, ce projet – faisant suite à une étude réalisée par l’administration des Ponts et chaussées – vise d’une part à éteindre l’éclairage sur les autoroutes, en dehors de sections à risque, entre minuit et 6 heures du matin et, d’autre part, à mettre hors service et à démonter ces éclairages, prioritairement sur l’A6 et l’A13.

En frais d’exploitation, de maintenance et de consommation, cette mesure permettrait de réaliser des économies de l’ordre de 100.000 euros par an, un montant auquel s’ajoute encore 750.000 euros d’épargnés par le non-remplacement de 595 candélabres et 727 luminaires.

Des économies «dérisoires»

Ce matin, dans un communiqué, l’Automobile club du Luxembourg (ACL) s’est déclaré opposé à ce projet. Selon lui, les montants économisés ou non dépensés «sont dérisoires face au coût que représentent les accidents de la route pour la société». D’un point de vue pratique, il dénonce des «modifications limitées» qui vont créer de courtes distances entre des sections sans lumière et des tronçons qui, comme les échangeurs par exemple, resteront illuminés. «D’où une constante nécessité pour les automobilistes d’adapter leurs yeux», affirme l’ACL.

L’Automobile club dit encore espérer que cette mesure n’annonce pas une réduction des investissements dans les infrastructures qui sont, dit-il, «l’un des trois piliers de la sécurité routière avec le conducteur et le véhicule».