Une trentaine d’emplois est menacée par ce plan social difficile.  (Photo: Christophe Olinger / archives)

Une trentaine d’emplois est menacée par ce plan social difficile.  (Photo: Christophe Olinger / archives)

L’Aleba annonçait fin novembre 2017 un plan social à la banque Hapoalim, avec pour conséquence la perte de leur emploi pour près d’une trentaine de salariés.

L’Aleba a fait part mercredi dans un communiqué de l’échec des négociations d’un plan social. «Malgré tous les efforts déployés par la délégation du personnel, malgré la volonté de l’Aleba pour trouver une solution honorable pour toutes les parties mais qui reste correcte vis-à-vis des salariés dont nombre d’entre eux ont une carrière de plus de 30 ans dans cette banque, Hapoalim a décidé de ne pas céder un pouce de terrain, de camper sur ses positions en voulant à tout prix imposer ses idées et ses conditions, et c’est pour l’Aleba inacceptable» précise Alessandra Giuliano, head of coordination à l’Aleba et qui suit ce dossier difficile.

«À titre d’exemple», poursuit-elle, «Hapoalim refuse de libérer les personnes licenciées durant leur préavis. C’est strictement incorrect vis-à-vis de salariés souvent âgés, qui travaillent au sein de la banque depuis son ouverture au Luxembourg et dont le retour sur le marché de l’emploi sera évidemment particulièrement plus compliqué.»

Manifestation lundi matin devant les locaux d’Hapoalim

Du côté de l’Aleba, on précise encore qu’il est devenu monnaie courante pour les employeurs de cibler, de manière d’ailleurs discriminatoire, les travailleurs de plus de 50 ans en cas de plan social.

Une première réunion devant le conciliateur aura lieu ce jeudi 1er février. L’Aleba espère que ce dernier saura faire entendre raison à la direction de Hapoalim.

En parallèle, l’Aleba invite tous les salariés du secteur financier, de même que tous ses délégués et membres Aleba, à venir, massivement, exprimer leur solidarité vis-à-vis des salariés licenciés lors d’une manifestation qui aura lieu devant la banque Hapoalim ce lundi 5 février à 12h. Ensuite, une marche se dirigera vers le bâtiment de la Banque J. Safra Sarasin. Les syndicats OGBL et LCGB seront également présents.

«Aujourd’hui, une trentaine de salariés se trouvent dans une situation vraiment critique et doivent affronter une direction qui refuse de faire face à sa responsabilité sociale. Ils ont vraiment besoin de sentir le soutien des salariés du secteur. Demain, ce seront sans doute d’autres travailleurs qui seront dans pareille situation. C’est donc très important de faire preuve de solidarité, et cela vaut certainement la peine de sacrifier quelques minutes de sa pause de midi pour ces salariés qui sont aujourd’hui dans une grande détresse. Et puis, ce n’est qu’ensemble qu’on peut faire bouger les choses», conclut Alessandra Giuliano, en rappelant que l’Aleba est également notamment présente chez DAS Luxemburg et Nordea, deux sociétés qui envisagent également d’importantes suppressions d’emplois.