Margrethe Vestager, commissaire chargée de la Concurrence, a expliqué que la Commission «a interdit la (fusion), parce que les entreprises n’étaient pas disposées à remédier aux importants problèmes de concurrence que nous avons relevés». (Photo: Shutterstock)

Margrethe Vestager, commissaire chargée de la Concurrence, a expliqué que la Commission «a interdit la (fusion), parce que les entreprises n’étaient pas disposées à remédier aux importants problèmes de concurrence que nous avons relevés». (Photo: Shutterstock)

La Commission européenne a fait usage de son droit de veto ce mercredi, dans le projet de fusion Siemens-Alstom. L’objectif final de ce rapprochement était de créer un champion européen du ferroviaire pour faire face à la concurrence chinoise, et notamment à CRRC, numéro un du ferroviaire mondial.

«La Commission a interdit la concentration, parce que les entreprises n’étaient pas disposées à remédier aux importants problèmes de concurrence que nous avons relevés», a ainsi justifié Margrethe Vestager, commissaire chargée de la Concurrence, selon plusieurs médias présents lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">We need signalling systems to keep us safe &amp; very high speed trains for climate friendly transport. <a href="https://twitter.com/SiemensMobility?ref_src=twsrc%5Etfw">@SiemensMobility</a> and <a href="https://twitter.com/Alstom?ref_src=twsrc%5Etfw">@Alstom</a> are champions in rail industry. Without remedies the merger would have resulted in higher prices, less choice &amp; innovation, so the merger is blocked.</p>&mdash; Margrethe Vestager (@vestager) <a href="https://twitter.com/vestager/status/1093100017664098304?ref_src=twsrc%5Etfw">6 février 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

France et Allemagne ne baissent pas les bras

Bruno Le Maire a déclaré, lors d’une interview sur France 2, qu’il s’agissait d’«une erreur économique (...) et une faute politique. Le rôle de la Commission européenne est de défendre les intérêts économiques et industriels européens.» Le ministre français de l’Économie a ajouté que cette décision de la Commission allait, au contraire, «servir les intérêts économiques et industriels de la Chine».

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">Alstom-Siemens : Il faut désormais se tourner vers l’avenir et refonder les règles de la concurrence européenne. Avec mon homologue allemand <a href="https://twitter.com/peteraltmaier?ref_src=twsrc%5Etfw">@peteraltmaier</a>, nous allons faire des propositions pour refonder ces règles et avoir une politique industrielle européenne plus ambitieuse <a href="https://t.co/IOx3OtQk3P">pic.twitter.com/IOx3OtQk3P</a></p>&mdash; Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) <a href="https://twitter.com/BrunoLeMaire/status/1093101917755056129?ref_src=twsrc%5Etfw">6 février 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

Son homologue allemand, Peter Altmaier, a également annoncé que les deux pays prévoyaient une initiative pour réformer les règles européennes de concurrence et faire face à la Chine.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="de" dir="ltr">Die Untersagung der Fusion Siemens/Alstom durch die EU zeigt die dringende Notwendigkeit einer Europäischen Industriestrategie. Es geht um Aufträge von vielen 100 Mrd $ weltweit. Deshalb brauchen wir starken europäischen Champion. Frankreich &amp; Deutschland sind sich einig.</p>&mdash; Peter Altmaier (@peteraltmaier) <a href="https://twitter.com/peteraltmaier/status/1093154791675650049?ref_src=twsrc%5Etfw">6 février 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>