Jusqu’ici réservé à certains modèles, le bouton d’urgence eCall intégré au tableau de bord est désormais obligatoire pour tous les véhicules neufs homologués depuis le 1er avril. Initié en 2015 par la Commission européenne, ce système d’appel d’urgence embarqué sert à solliciter les secours en cas de panne ou d’accident. Il peut être activé manuellement par le conducteur ou le passager, mais doit également être en mesure de composer automatiquement le 112 en cas de choc violent, ayant entraîné, par exemple, le déclenchement des airbags.
Le système s’appuie sur une carte SIM couplée au GPS du véhicule, afin de contacter les secours et leur fournir les premiers éléments d’information indispensables: coordonnées GPS, marque et type du véhicule, type de propulsion, etc. L’opérateur d’urgence qui reçoit l’appel peut alors échanger avec les occupants du véhicule pour en apprendre davantage sur la nature de l’incident, le nombre d’occupants, la présence de blessés.
Autant de données nécessaires pour évaluer la situation et prendre les mesures appropriées. Selon les marques, les appels émis par le système eCall parviennent directement aux services d’urgence compétents ou sont dirigés vers une centrale gérée par le constructeur automobile, qui déclenche les secours.
Luxembourg en avance sur les eCall
Le Grand-Duché de Luxembourg a été l’un des premiers pays de l’UE à être en capacité de recevoir des appels eCall. L’Administration des services de secours a en effet anticipé la directive européenne et intégré dès 2016 la gestion de ces alertes dans le logiciel de gestion des opérations ELS utilisé par le CSU 112.
Dans un souci d’efficacité, un rapprochement avec les plates-formes chargées de traiter les eCall pour le compte des constructeurs automobiles (appelées centraux TPS-eCall) a également été initié. À travers ces accords, il s’agit de définir un mode opératoire propre à garantir un traitement efficace des appels de détresse.