Il s’agira de la huitième ligne dans le monde et de la troisième au Grand-Duché, où sera produit le Tyvek, un matériau plastique ressemblant au tissu aux propriétés multiples. (Photo: Matic Zorman)

Il s’agira de la huitième ligne dans le monde et de la troisième au Grand-Duché, où sera produit le Tyvek, un matériau plastique ressemblant au tissu aux propriétés multiples. (Photo: Matic Zorman)

C’est une bonne nouvelle qui en efface (partiellement) une mauvaise. Quelques jours seulement après la décision de Knauf de tourner le dos au Luxembourg, l’industriel DuPont de Nemours a officialisé, lundi, un investissement de 340 millions d’euros pour la construction d’une nouvelle ligne de production sur son site luxembourgeois de Contern.

Au total, 120 emplois seront créés au Luxembourg, tout autant que ce que prévoyait Knauf. Devant les journalistes et un parterre d’invités, dont le directeur de la Fedil, René Winkin, et le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, les représentants de l’entreprise américaine ont donné le premier coup de pelle.

Une demande en constante croissance

La décision de construire cette nouvelle capacité de production sur son site luxembourgeois avait été prise en 2016 par DuPont de Nemours. L’annonce a toutefois été plusieurs fois reportée, notamment à cause d’une période mouvementée qui a conduit le groupe à fusionner avec son concurrent Dow.

Il s’agira de la huitième ligne dans le monde et de la troisième au Grand-Duché, où sera produit le Tyvek, un matériau plastique ressemblant au tissu aux propriétés multiples. Il est utilisé aussi bien pour des combinaisons de protection que pour des emballages.

La demande de ce produit est en constante augmentation au niveau mondial, alors que le marché s’élèverait à plusieurs milliards d’euros, selon des estimations communiquées par l’industriel.

Une productivité supérieure

«Si nous avons choisi le Luxembourg, c’est parce que nous avons toujours eu de très bonnes relations avec les autorités luxembourgeoises», a expliqué Rose Lee, la présidente de la filiale Safety & Construction de DuPont de Nemours, qui produit le Tyvek.

«C’est aussi parce que nous avons un centre de recherche et développement de très haute qualité», a ajouté Christian Marx, le vice-président et directeur de DuPont Tyvek. «Nous n’avons aucun concurrent pour ce produit, mais il nécessite tout de même énormément de développement.»

La nouvelle ligne de production sera plus automatisée que les deux autres.

Christian Marx, vice-président et directeur de DuPont Tyvek

La productivité enregistrée sur le site luxembourgeois, plus élevée qu’aux États-Unis, a également pesé dans la balance. DuPont de Nemours forme chacun de ses employés durant une année avant de leur faire entièrement confiance pour la production du Tyvek. «La nouvelle ligne de production sera plus automatisée que les deux autres, mais la main-d’œuvre reste essentielle et doit être très qualifiée», a précisé M. Marx.

Fondé en 1962, le site de Contern de DuPont de Nemours a connu une constante augmentation. Aujourd’hui, le site emploie 1.100 personnes et s’étend sur 50 hectares. Mais la surface totale du site est de 104 hectares et l’américain a pour projet futur de faire fructifier ce foncier en créant une sorte de parc industriel.