Étienne Schneider a annoncé des investissements dans le tissu industriel luxembourgeois d’un demi-milliard d’euros et la création de presque 500 emplois à la clé. (Photo: Lëtzebuerger Land)

Étienne Schneider a annoncé des investissements dans le tissu industriel luxembourgeois d’un demi-milliard d’euros et la création de presque 500 emplois à la clé. (Photo: Lëtzebuerger Land)

Ça roule pour Étienne Schneider, ministre de l’Économie (LSAP). En à peine trois semaines, il a pu annoncer des investissements dans le tissu industriel luxembourgeois d’un demi-milliard d’euros et la création de presque 500 emplois à la clé. Comme s’il avait voulu démontrer à lui tout seul que le Luxembourg n’était pas qu’un simple paradis fiscal vivant aux frais des autres et que le travail honnête existait encore au Grand-Duché. Après des années durant lesquelles SES et Cargolux maintenaient à presque elles seules les statistiques de l’investissement privé avec la livraison de satellites et de Boeings, y-aurait-il un revirement? De la multinationale américaine Dupont à l’entreprise familiale grecque Fage, en passant par la PME Euro-Composites, des entreprises ont trouvé des arguments pour investir. Et ce, malgré les plaintes de certains employeurs, selon lesquels les conditions ne s’y prêtaient pas.

 Freikaufen gilt nicht mehr“

«Proactif», c’est la manière dont le Luxembourg devrait affronter le combat contre le changement climatique. C’est ce qu’expliquent la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, et le secrétaire d’État, Camille Gira (déi Gréng), dans une interview accordée au Land. La Commission européenne propose que le Luxembourg réduise ses émissions CO2 de 40%. «Si on avait considéré le PIB seul, la réduction aurait même dû être de 61%.» Le gouvernement tout entier serait sensibilisé à la question climatique. Car, cette fois-ci, la réduction devra se faire au sein de l’UE. Or, les deux politiciens estiment que le moment ne serait pas encore venu pour introduire une véritable taxe CO2. Restera à déterminer ce qui arrivera à l’exportation de carburants. Dieschbourg et Gira pensent qu’avant de changer les taxes d’accise, il faudrait découpler le diesel utilisé par les privés de celui utilisé par les professionnels.

Enclaves monopolistiques

Sur les seize dernières années, le Fonds du logement (FdL) aura créé quatre sociétés commerciales de télécom. Tout commence en avril 2002 avec E-village SA, dont l’objet est défini comme «toute activité ayant trait aux technologies de l’information et de la communication, notamment la télédistribution, la fourniture d’accès internet, de systèmes d’alarme et de télésurveillance». Suivra, en décembre 2004, la SA Kraeizgaass, une société gérant une chaufferie et offrant des services de télécom. Janvier 2013 marquera la naissance de Quartier de la Fenderie Distribution SA (en association avec la commune de Rumelange), précédée, quelques jours plus tôt, par Nowicable SA. À la tête des conseils d’administration de ces sociétés: Daniel Miltgen, l’homme fort de la politique du logement, déchu en mars 2015 par la ministre du Logement Maggy Nagel (DP). Les quatre sociétés anonymes, gérant des antennes collectives, constituaient des micro-enclaves monopolistiques. Deux d’entre elles seront démantelées dans les prochaines semaines.