Logement, mobilité, développement urbain, enseignement et cohésion sociale, environnement et sécurité. Aucune surprise du côté des priorités de la nouvelle coalition dans la capitale. Le détail du programme du DP et du CSV sera présenté le 4 décembre, expliquaient la bourgmestre reconduite Lydie Polfer (DP) et le premier échevin Serge Wilmes (CSV) ce vendredi, au lendemain de l’annonce d’un accord.
Néanmoins, alors que le DP et le CSV entendent notamment faire tout leur possible afin d’augmenter le nombre de policiers dans la capitale et qu’ils veulent garantir l’accessibilité des voitures, Lydie Polfer n’y voit pas de distinction avec le partenariat avec Déi Gréng. La bourgmestre depuis 1982 par intermittence estime que 75 à 80% des projets auraient été soutenus par tout le monde dans le conseil communal.
Étant donné que Lydie Polfer faisait ainsi planer l’impression que rien ne changerait par rapport aux dernières années et que rien ne distinguerait le CSV de Déi Gréng, Serge Wilmes soulignait pour sa part que la «déclaration échevinale» qui sera présentée le 4 décembre «ne sera pas un copier/coller du dernier programme».
Quid des législatives de 2018?
La conférence de presse de ce vendredi était largement vouée à des questions de personnel. Lydie Polfer confirmait la composition du collège échevinal en précisant qu’elle garderait ses attributions, tandis que Serge Wilmes serait en charge du développement urbain, dont les relations avec le commerce.
Côté échevins du DP, Simone Beissel gardera également ses attributions, à savoir l’infrastructure et le sport; Colette Mart gardera l’enseignement; et Patrick Goldschmidt sera désormais en charge de la mobilité et de l’environnement. Côté CSV, Isabelle Wiseler-Lima sera responsable de l’action sociale, la jeunesse et l’égalité entre les genres, et Laurent Mosar se voit attribuer les finances et la topographie.
Les responsables du CSV refusaient de commenter des spéculations quant à l’entrée éventuelle de Laurent Mosar au gouvernement après les législatives d’octobre 2018, car le «match serait encore loin d’être joué». Cela dit, contrairement à Serge Wilmes, Laurent Mosar ne voulait pas garantir qu’il n’entrerait pas au prochain gouvernement. Ils expliquaient qu’il fallait faire la distinction entre le candidat chef de file et un candidat ordinaire.
Différends avec Maurice Bauer
La décision du CSV de fermer la porte du collège échevinal à Maurice Bauer, qui avait pourtant obtenu plus de voix que Laurent Mosar, Serge Wilmes l’expliquait par une pondération de différents «principes» du CSV. Le premier échevin expliquait que le parti aurait souhaité intégrer de l’expérience. Or, Laurent Mosar serait le seul élu du CSV qui ait déjà de l’expérience en collège échevinal.
Maurice Bauer sera d’ailleurs chef de fraction du CSV au sein du conseil communal, et Serge Wilmes soulignait que le travail des conseillers communaux est tout aussi important que celui des échevins.
Il reconnaissait qu’il y avait eu des différends entre lui et Maurice Bauer, mais selon lui, cela est normal dans un parti «vivant». Maurice Bauer déclarait pour sa part assumer la décision de la fraction et que, plutôt que des questions de personnel, c’est la Ville qui compte.