Le Land se penche sur le référendum de dimanche dernier.  (Photo: Land)

Le Land se penche sur le référendum de dimanche dernier.  (Photo: Land)

«Les fintech, c’est l’avenir de l’argent», dit Giorgia Hanias, responsable communication d’Innovate Finance, organe de lobbyisme britannique officiellement lancé par le chancelier George Osborne en automne dernier, signe qu’outre-Manche on fait une priorité du développement du secteur en vue de sécuriser la position de la City comme centre financier. Le constat est le même à Luxembourg, fait remarquer le Lëtzebuerger Land qui consacre un supplément à son édition de vendredi aux fintech. Le gouvernement en a fait une priorité et Luxembourg for Finance est en train d’élaborer des recommandations afin de mettre en place un cadre propice pour attirer les start-up fintech. Tant que le Luxembourg essaie de ne pas rater le train, on n’aime pas trop se poser la question des séquelles que peut avoir le développement rapide de ce secteur sur les acteurs ben établis, leur rentabilité et l’emploi sur la Place. Car si le grand avantage des applications développées par les fintech est de rendre les services financiers moins chers, plus rapides et plus flexibles à utiliser pour les consommateurs, les banques, occupées par la vague de régulation déclenchée après la grande crise de 2008, sont tout doucement en train d’adapter leur offre client aux possibilités technologiques. 

Le désastre

Le Land se penche également sur le référendum de dimanche dernier. Une analyse des résultats montre que les électeurs favorables aux propositions du gouvernement proviennent surtout de la classe moyenne supérieure et de la classe supérieure, libérales, europhiles, actives dans le secteur privé. Mais bien que cette frange de la société soit culturellement dominante, le résultat des élections montre qu’elle est largement minoritaire en nombre. Un gouvernement affaibli doit maintenant trouver les moyens de réaliser son programme établi dans l’euphorie de 2013. Son premier défi: Trouver un compromis pour la réforme urgente du droit de nationalité.

Anatomie d’une mémoire

Ce mardi après-midi, l’auditoire étouffant de la Chambre des députés était comble. Parmi ceux qui avaient réussi à rentrer, une demi-douzaine de vieilles femmes et hommes avaient discrètement pris place. Silencieusement, ils suivaient les discours. Puisque, du haut du balcon, on ne peut apercevoir les orateurs, ils fixent les écrans. C’étaient à eux que les excuses officielles du Parlement et du gouvernement s’adressaient. Pour la première fois en 70 ans, la Chambre accorda une (demi-)séance au génocide des juifs. À la tribune, les députés semblaient pétrifiés et peinaient à trouver les mots justes. Ce mardi, le gouvernement et la Chambre ont exprimé des excuses à la communauté juive «du fait des actes fautifs commis» lors des premiers mois de l’occupation nazie. Le Land décrypte le «débat solennel» et le long chemin qui y a conduit.