Christian Scharff, président d'IMS Luxembourg, se réjouit de la rapidité avec laquelle le guide pratique a vu le jour. (Archives paperJam)

Christian Scharff, président d'IMS Luxembourg, se réjouit de la rapidité avec laquelle le guide pratique a vu le jour. (Archives paperJam)

Un nouveau réseau d’entreprises se constitue peu à peu au Luxembourg, autour des 75 entreprises ayant signé la Charte de la Diversité, portée l’an dernier sur les fonts baptismaux par IMS Luxembourg : le Diversity Network.

Emulation et échanges de bonnes pratiques au menu des rencontres qui se tiennent soit dans une entreprise signataire de la Charte, désireuse de partager son expérience, soit dans le cadre d’ateliers thématiques visant à clarifier la mise en oeuvre de certains points de la Charte.
Ce matin, à l’occasion du lancement du Diversity Network, Christian Scharff, président d’IMS Luxembourg, a rappelé brièvement les contours de la charte : un texte court, en 6 points saillants, pour un engagement volontaire à de bonnes pratiques en matière de gestion de la diversité.

Des paroles aux actes

«La signer c’est bien, la faire vivre dans l’entreprise, c’est mieux», a souligné le président d’IMS, rappelant que les signataires doivent évidemment passer de la prise de conscience de cette dimension sociale et humaine de l’entreprise à sa mise en œuvre concrète, par des actions progressives mais précises. «Signer la charte, c’est aussi accepter de voir évaluer les progrès réalisés dans chaque entreprise», a-t-il précisé.

Pour aider les entreprises volontaires à s’engager dans ce processus, un groupe de travail s’est mis au travail dès la création de la charte, afin d’élaborer un guide pratique à destination des signataires. «Nulle part, dans la littérature, nous n’avons trouvé un tel guide, a précisé M. Scharff. Dans les pays européens où existent 11 autres chartes de la diversité, aucun groupe de travail n'a produit un outil équivalent à ce jour. Les membres du groupe de travail luxembourgeois ont travaillé pendant sept mois pour concocter ce livre de recette et des demandes de traduction nous sont déjà parvenues de l'étranger.»

Petit, léger et très fonctionnel, le guide pratique «gestion de la diversité» (en vente auprès d’IMS, pour les non-signataires de la charte) est l’anti-thèse d’un ouvrage académique : «Nous l’avons voulu pratique et facile d’utilisation, avec un sommaire clair et des entrées multiples, permettant d’accéder rapidement à la ‘recette’ que l’on cherche», a expliqué Netty Klein (Ketterthill), référente du groupe de travail Diversité de l’IMS.

Le guide, truffé d’exemples et d’instruments de mise en œuvre concrets, a été relu et validé par des avocats luxembourgeois, afin de s’assurer qu’il est conforme à la législation nationale.

Concept polymorphe

La rencontre-lunch de ce jeudi fut également l’occasion d’un tour de table, permettant de mesurer, en quelques mots clés livrés par les participants, à quel point le concept de diversité est polymorphe et revêt différentes composantes selon les individus.

Des témoignages-minute analysés et commentés par deux universitaires messins, maîtres de conférences à l’Université de Lorraine : Stéphane Leymarie et Pascal Tisserant. Les intervenants ont profité de cette rencontre avec des responsables de la diversité dans les entreprises luxembourgeoises pour présenter la formation universitaire qu’il ont conçue au sein de l’Université de Lorraine : le Diplôme d’Université en Gestion de l’égalité, de la non-discrimination et de la diversité.

Cette formation diplômante, qui se déroule en six modules de 20 heures chacun, est avant tout destinée aux professionnels. Elle se déroule chaque année, en alternance entre Metz et Luxembourg, dans les locaux de la Chambre des Salariés.