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Patrick Nickels, président de la SNCI, et Raoul Mulheims, CEO de Digicash lors de la signature du prêt. 

Si les acteurs du paiement électronique surprennent, c'est non seulement en raison des innovations technologiques qu'ils proposent, mais aussi via la croissance potentielle rapide de leurs activités.

Et l'exemple de Digicash est l'un des heureux «business cases» des paiements 2.0 dont le Luxembourg est le berceau. L'aventure débutée en mai 2012 (agréée en tant qu'établissement de paiement) autour des technologies de paiements mobiles intégrées au compte bancaire de l'usager avait déjà séduit la Banque et Caisse d'Épargne de l'État, Post Luxembourg et la Bil. BGL BNP Paribas va, sous peu, entrer dans la danse également.

Pour répondre aux développements du marché et entamer une nouvelle phase de développement, Digicash avait besoin de lever de nouveaux fonds. Ce qui vient d'être concrétisé, d'une part à l'initiative de la société et d'autre part via le soutien d'un prêt de la SNCI et du gouvernement. La Société nationale de crédit et d'investissement, détenue par l'État, veut ainsi rappeler sa mission de soutien aux start-up innovantes, même si le montant du prêt accordé restera confidentiel. Au total, Digicash a pu dégager une enveloppe de 2,2 millions d'euros.

«Nous sommes naturellement très heureux de bénéficier de ce cofinancement», déclare Raoul Mulheims, CEO de Digicash Payments, la société gestionnaire de la solution de paiement. «Il va nous permettre d'accélérer le développement de nos activités sur le marché luxembourgeois, ainsi qu'à l'international.»

Des Beacon à l'échelle du pays

La prochaine étape de la société concerne l'installation de bornes de paiement d'une nouvelle génération, baptisées Beacon, utilisant une connexion bluetooth. Actuellement en phase de test, elles offrent la possibilité de régler directement un achat en approchant simplement un smartphone de la borne aux couleurs de Digicash.

«Nous allons implanter une cinquantaine de bornes dans notre phase pilote d'ici aux deux prochaines semaines», ajoute Raoul Mulheims. «Notre objectif est de passer à l'échelle du pays d'ici à la fin de l'année.»

Le millier de terminaux pourrait être atteint à cette échéance. Reste à convaincre les commerçants d'y adhérer. Le crédit des banques partenaires devrait peser dans la balance.