Didier Rouma: «Le marché ICT luxembourgeois est dynamique et je pense pouvoir encore le servir au mieux.» (Photo: archives paperJam)

Didier Rouma: «Le marché ICT luxembourgeois est dynamique et je pense pouvoir encore le servir au mieux.» (Photo: archives paperJam)

Vu de l’intérieur, il flottait comme un air de changement au sein de la direction de l’opérateur de téléphonie mobile Tango. Ce jeudi, c’est un sacré coup de vent qui a emporté Didier Rouma, le CEO de la société depuis février 2008, remplacé par Jean-François Willame, cadre de la maison mère Belgacom (il occupait, depuis sept ans, le poste de vice-president «carrier & wholesale» au sein du groupe).

«J’ai durement œuvré et fait tout ce que j’ai pu pour donner à Tango l’image et la rentabilité qu’il a aujourd’hui», indique Didier Rouma à paperJam.lu. «À ce stade, je pense ne plus pouvoir apporter encore à Tango. Le Groupe Belgacom a une vue quelque peu différente de la mienne concernant l’évolution de Tango et sa gouvernance. Nous avons alors décidé de nous séparer.»

Projets en vue

Belgacom avait racheté Tango à son fondateur suédois, le groupe Tele2, au début de l’été 2008, prenant enfin ancrage dans un marché luxembourgeois qui s’était refusé à lui, un an plus tôt, lorsque l’opérateur historique belge avait échoué dans la conquête de Voxmobile, devenu Orange Luxembourg une fois tombé dans l’escarcelle de Mobistar. La transaction avait été conclue pour 207 millions d’euros.

Par souci de confidentialité et d’apaisement, Didier Rouma se refuse à en dire plus sur les circonstances exactes de son départ pour le moins précipité. Un départ sous la forme d’un au revoir, car M. Rouma, 48 ans, ne devrait pas tarder à refaire parler de lui. Ailleurs. «Le marché ICT luxembourgeois est dynamique et je pense pouvoir encore le servir au mieux afin de lui rendre une aura encore plus internationale et ce, dans les plus brefs délais», nous indique-t-il, laissant entendre qu’il est en phase avancée de concrétisation d’un nouveau projet professionnel.