Dexia BIL n’aura pas démérité au premier semestre. En pleine restructuration, la banque a dégagé un résultat net de 136 millions d’euros entre janvier et juin 2010.
Le chiffre atteint tout juste le niveau du premier semestre 2009, mais le secteur bancaire luxembourgeois dans son ensemble a dû déplorer un recul de plus de 30% sur la période.
Les revenus nets de la banque dirigée par Frank Wagener ont reculé de 6%, alors que les commissions nettes ont progressé de 14%. Comme les autres établissements, Dexia BIL a été victime d’un effet marchés et de la forte baisse des taux d’intérêt à long terme.
Troisième et dernier volet
Deux jours après le comité d’entreprise européen, qui s’est tenu mercredi à Bruxelles, la banque a détaillé ce vendredi le troisième et dernier volet du «plan de transformation». Au Grand-Duché, 140 postes seront supprimés sur trois ans à partir de 2011, dont 124 chez Dexia BIL. Ils viendront s’ajouter aux 78 réductions de postes de 2009 et aux 128 de 2010.
Au 30 juin 2010, la seule Dexia BIL employait 1.994 collaborateurs. La banque compte plusieurs autres entités, comme Dexia Asset Management, Dexia Life & Pensions, Dexia Technology Services. «Il n’y aura pas de plan social et nous mettrons tout en œuvre pour éviter les licenciements secs», a réaffirmé ce vendredi Frank Wagener, administrateur délégué de Dexia BIL. «Comme par le passé, ces réductions se feront progressivement et nous allons miser sur les préretraites (à 57 ans, ndlr.) et les départs volontaires. En 2010, le turnover (taux de départ naturel des effectifs) chez Dexia BIL s’est situé à 4%», poursuit-il.
Rationnaliser
Dexia veut notamment rationnaliser ses activités de marché et de support, restructurer ses fonctions informatiques et back-offices, renforcer la mobilité interne et la formation.
Une fois le plan de transformation achevé, Dexia BIL aura réduit ses coûts de 16%, soit presque autant que l’ensemble du groupe (17%).