Les prochains travaux et investissements annoncés par le ministère du Développement durable concernent les transports en commun afin de désengorger les routes. (Photo: Sven Becker / archives paperJam)

Les prochains travaux et investissements annoncés par le ministère du Développement durable concernent les transports en commun afin de désengorger les routes. (Photo: Sven Becker / archives paperJam)

Priorité aux transports en commun. La ligne directrice fixée par François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, lors de son entrée en fonction en décembre 2013, devient de plus en plus concrète. Héritier d'une politique amorçée par son prédécesseur, le ministre accentue sa marque sur la stratégie de transport du pays. Après le début officiel des travaux de l’arrêt Pont-Rouge ou ceux du doublement de voies de la ligne Bettembourg-Luxembourg, d’autres chantiers aux conséquences concrètes vont être mis sur pied.

Lundi, dans plusieurs réponses parlementaires, le ministère du Développement durable et des Infrastructures annonce des travaux destinés à améliorer la mobilité douce et le trafic transfrontalier. Premier chantier évoqué, la création d’un couloir réservé aux bus sur l’A4, entre Esch-sur-Alzette et Leudelange. Destiné à faciliter la circulation des bus des lignes RGTR, ce couloir ira «jusqu'à Leudelange-Sud» avant de «trouver sa continuité sur la N4 pour desservir Leudelange et les quartiers de la Cloche d'Or». Des travaux qui débuteront «prochainement entre Leudelange-Sud et Pontpierre», sans plus de précision.

«Augmenter l'offre transfrontalière avec l'Allemagne»

La réactivation de la «Trierer Weststrecke» a également fait partie des réponses apportées hier. Réaffirmant l’achat de 11 nouvelles automotrices à deux niveaux, validé en conseil de gouvernement mi-mars, le ministère rappelle son accord avec les autorités allemandes. Un accord qui prévoit la création de nouveaux arrêts à Trèves et le fonctionnement de trains supplémentaires sur la nouvelle voie. Le tout pour une enveloppe de 20 millions d’euros, aux frais de la Rhénanie-Palatinat.

Pour rappel, la remise en service de la «Trierer Weststrecke», d’ici à 2018, avait été annoncée en même temps que la création d’une nouvelle ligne ferroviaire destinée à relier Wittlich au futur arrêt Pont-Rouge et à «augmenter l'offre transfrontalière avec l'Allemagne de manière qualitative et quantitative».

Première phase avec «500 à 1.000 places» à Stockem

Enfin, la série des réponses parlementaires s’est achevée avec des précisions quant au futur P+R de Stockem. Confirmant qu’une réunion entre autorités belges et luxembourgeoise devait avoir lieu «d’ici à juillet 2015», le ministère indique avoir l’ambition de vouloir mettre en place «une tarification unique» de part et d’autre de la frontière. Un tarif réduit «pour la gare d'Arlon et pour la future desserte du point d'arrêt de Viville», nouvel arrêt destiné à faire la jonction avec le P+R qui doit être construit sur le site des anciens ateliers de la SNCB.

Bien que l’objectif reste la création d’un parking de 10.000 places, le ministère évoque une première phase avec la mise à disposition de «500 à 1.000 stationnements», plus en adéquation avec les souhaits des autorités d’Arlon. À noter que pour encourager l’utilisation des transports en commun, le ministère indique réfléchir à la possibilité d’introduire un abonnement annuel aux tarifs «RegioZone», des tarifs appliqués aux lignes RGTR qui circulent depuis le Luxembourg en direction de l’Allemagne et de la France.