Les conséquences concrètes du Brexit ne se feront sentir que dans les prochaines semaines et les mois à venir, mais les réactions politiques donnent déjà à penser que de nombreux chantiers vont s’ouvrir pour une autre Union européenne, sans le Royaume-Uni.

Nombreux sont les responsables politiques qui demandent déjà des aménagements, une autre gouvernance.

Sur le plan national, le Premier ministre anglais tire la même conclusion pour le futur de son pays. David Cameron s’est exprimé devant ses bureaux du 10 Downing Street après une nuit qui a changé son avenir politique.

«Je ne retire rien, il est clair que le Royaume-Uni a une meilleure place dans l’Union européenne», a-t-il déclaré, prenant acte de la décision sans appel du peuple qui nécessite, selon lui, un «nouveau leadership politique pour aller dans cette direction.»

«Ce ne serait pas juste d’être le capitaine qui conduit notre pays jusqu’à cette prochaine décision», estime David Cameron, avant d’annoncer sa démission pour le mois d’octobre, au moment de la réunion du parti conservateur.

C’est un moment difficile pour les deux parties.

Martin Schulz, président du Parlement européen

Le président du Parlement européen avait juste eu le temps de prendre note de ce départ annoncé avant d’effectuer une courte prise de position devant les journalistes.

Martin Schulz a indiqué que le Parlement européen sera pleinement impliqué dans les prochaines étapes, tant d’un point de vue procédurier que légal.

«Je suis triste de la décision des votants au Royaume-Uni, mais c’est une décision souveraine», a ajouté M. Schulz qui veut profiter des semaines qui restent à David Cameron à la tête du gouvernement britannique pour envisager sereinement la sortie de la Grande-Bretagne.

«Les États membres doivent discuter de comment améliorer l’Union européenne et la protéger, particulièrement en ce qui concerne l’Eurozone.»

Les leaders politiques doivent montrer qu’ils agissent, pour rassurer des marchés fébriles en ce vendredi. Le sommet européen de mardi et mercredi devra aboutir à des premiers signaux forts. Le président français et la chancelière allemande ont prévu d’en lancer un premier en se rencontrant lundi.